Terres rares : l’Afrique entre dans l’arène

Toujours incontournables, ces minerais constituent pourtant un secteur de niche. Mais l’Afrique entre dans l’arène et plusieurs gisements pourraient être exploités dans les prochaines années.

La demande mondiale pour les terres rares atteint 5 milliards de dollars. © Peggy Greb/US department of agriculture/Wikimeda Commons

La demande mondiale pour les terres rares atteint 5 milliards de dollars. © Peggy Greb/US department of agriculture/Wikimeda Commons

Publié le 10 février 2015 Lecture : 1 minute.

Le site d’extraction de charbon de Moatize, au Mozambique, géré par le géant brésilien Vale. © Marcelo Coehlo
Issu du dossier

Mines : c’est le moment d’acheter !

Bien que les cours de nombreux minerais soient en chute libre, les majors continuent d’investir dans des mégaprojets. Et de nouveaux investisseurs, notamment indiens, sont en chasse pour rafler des gisements à bas coût. Panorama d’un paysage minier africain en plein bouleversement, mais pas si mal en point.

Sommaire

Les prix des terres rares, qui avaient explosé en 2011 après la limitation des exportations de la Chine, premier producteur et consommateur mondial, sont retombés à leur niveau initial. « Celui de l’europium, l’un des métaux les plus chers, est passé de 4 666 euros le kilo en juillet 2011 à 1 000 euros en octobre 2014, alors que celui du cérium, l’un des plus abondants avec le lanthane [60 % des terres rares à eux deux], est passé de 120 euros le kilo en mai 2011 à 13 euros en avril 2014 », indique Patrice Christmann, directeur adjoint de la stratégie du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).

imprédictible

la suite après cette publicité

La demande reste forte, mais la valeur de ce marché n’est que d’environ 5 milliards de dollars. Il ne peut donc supporter de trop nombreux acteurs. Les investissements pour mettre en production un gisement s’élèvent à plusieurs centaines de millions de dollars sur une dizaine d’années, qui doivent êtres amortis malgré des coûts élevés et un marché imprédictible.

« Cela explique que seuls deux gisements en dehors de la Chine, aux États-Unis et en Australie, sont actuellement en production et que seulement une cinquantaine sont évoqués dans le monde (pour 600 en 2010). Selon moi, deux à quatre nouveaux gisements pourront êtres financés cette décennie », explique Patrice Christmann. De nombreux projets continuent malgré tout d’être à l’étude sur le continent. Les plus prometteurs étant en Afrique du Sud et à Madagascar.

100%;" src="//cdn.thinglink.me/api/image/621646802600329217/1024/10/scaletowidth#tl-621646802600329217;1043138249'" class="alwaysThinglink" width="515" height="567" />

la suite après cette publicité

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Dans le même dossier

Le site d’extraction de charbon de Moatize, au Mozambique, géré par le géant brésilien Vale. © Marcelo Coehlo

Mines : c’est le moment d’investir en Afrique !

Le siège du groupe minier Vale à Rio de Janeiro. © Pilar Olivares/Reuters

Mines : Opération recentrage pour Vale

Géant du négoce, Glencore a réalisé un chiffre d’affaires de 239,5 milliards de dollars en 2013. © Reuters

Pourquoi Glencore a-t-il mauvaise réputation ?