Guinée équatoriale : le président Obiang promeut son fils Teodorìn premier vice-président

Le président équato-guinéen a promu son fils premier vice-président de la République chargé de la défense et de la sécurité, selon un décret officiel lu le 22 juin sur la chaîne de télévision d’État.

Teodorín Nguema Obiang Mangue, le fils du président de Guinée équatoriale, le 24 juin 2013. © Jerome Leroy/AFP

Teodorín Nguema Obiang Mangue, le fils du président de Guinée équatoriale, le 24 juin 2013. © Jerome Leroy/AFP

Publié le 23 juin 2016 Lecture : 1 minute.

« Teodorìn a la politique dans le sang, il est doué, ce ne serait pas juste qu’il ne soit pas récompensé », avait déclaré en avril dans une interview accordée à Jeune Afrique le président équato-guinéen au sujet de son fils Teodoro Nguema Obiang Mangue, dit Teodorìn, alors deuxième vice-président du pays, en charge de la Défense et de la sécurité. C’est désormais chose faite.

Dauphin constitutionnel

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Le fils du chef de l’État qui aura 57 ans le 25 juin, a été promu au poste de premier vice-président de la République, selon un décret lu mercredi 22 juin à la télévision d’État. Il devient ainsi officiellement le dauphin constitutionnel puisqu’en cas de vacance du pouvoir, c’est à lui qu’en reviendrait l’exercice.

Alors que le chef de l’État, réélu en avril avec 93,7% des voix, a promis qu’il entamait son dernier mandat, Teodorìn apparaît, plus que jamais, en pôle position pour la succession de son père dont il a dirigé la dernière campagne la présidentielle. 

Entré comme Conseiller de la présidence il y a vingt ans, il est resté quinze ans ministre de l’Agriculture et des forêts, avant d’être nommé deuxième vice-président et propulsé par ailleurs vice-président du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE, le parti au pouvoir), en charge de la jeunesse.

Poursuivi dans l’enquête des biens mal acquis

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Cette promotion ne devrait pas avoir d’influence sur les poursuites dont il fait l’objet en France dans l’enquête dite des biens mal acquis. Teodorìn a déjà invoqué son statut de vice-président qui octroyait à ses yeux une immunité pour demander l’annulation de sa mise en examen en mars 2014. Mais, il a été débouté en décembre 2015 par la Cour de cassation qui a estimé que les faits imputés avaient été commis à des fins personnelles, relevant de sa vie privée en France, et donc détachables des fonctions étatiques protégées par la coutume internationale.

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