La Société générale de banques au Sénégal sort du rouge
La Société générale de banques au Sénégal (SGBS) a réalisé un profit de 4 milliards de F CFA en 2015 (6 millions d’euros), après avoir essuyé une perte nette de 36,4 milliards de F CFA en 2014, a-t-elle indiqué mercredi.
![La SGBS réclamait une quinzaine de milliards de F CFA au groupe Tarraf. © SGBS](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/06/23/socit-gnrale-sngal-592x296-1453199144-4.jpg)
La SGBS réclamait une quinzaine de milliards de F CFA au groupe Tarraf. © SGBS
Après des années de restructuration qui avaient notamment occasionné une perte nette de 36,4 milliards de FCFA en 2014, la filiale sénégalaise de la française Société générale remonte tout doucement la pente selon les résultats de l’exercice 2015, publiés mercredi 22 juin dans un communiqué de presse.
Elle a enregistré un résultat net positif de 4 milliards de F CFA — au niveau de 2013 — et un Produit net bancaire (PNB) en croissance de 6,5% [il s’établissait à 44,69 milliards de F CFA au 31 décembre 2014].
« Avec un montant total de crédits sains de près de 475 milliards de F CFA [contre 537,2 milliards de F CFA en 2014], la Société générale de banques au Sénégal (SGBS) affiche une croissance de 6% de son soutien à l’économie sénégalaise tandis que son coût net du risque affiche une forte baisse de 75%. Elle renoue ainsi avec la rentabilité grâce à un résultat net positif de 4 milliards de F CFA », détaille le communiqué. L’Assemblée générale des actionnaires s’est tenue le 20 juin dernier à Dakar.
Créances en souffrance
La SGBS récolte ainsi les premiers fruits de ses efforts, après avoir consacré trois années à assainir son environnement.
Sous le coup d’une concurrence accrue sur la place dakaroise, notamment de CBAO-Attijariwafa Bank, et mis à mal par l’explosion des créances en souffrance, le top management avais instauré en 2012 une politique de restructuration de son bilan tout en se conformant aux normes prudentielles de la Commission bancaire de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA) et de Bâle II.
Une opération conduite par l’ex-administrateur et directeur général de la SGBS, le Français Yann de Nanteuil, récemment remplacé par le Camerounais Georges Wega. Implantée depuis 1962 au Sénégal, la SGBS est détenue à 65% par la Générale, les 35% restants étant répartis entre des privés sénégalais.
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