Arts plastiques : la Nigériane Njideka Akunyili Crosby remporte le Prix Canson 2016

La célèbre marque de papier a choisi cette année d’honorer une artiste travaillant à partir de photographies diluées à l’acétone.

« Nwantinti », Akunyili-Crosby. © Akunyili-Crosby

« Nwantinti », Akunyili-Crosby. © Akunyili-Crosby

NICOLAS-MICHEL_2024

Publié le 23 juin 2016 Lecture : 1 minute.

Il y avait deux plasticiennes d’origine nigériane parmi les cinq artistes sélectionnés pour la sixième édition du prix Canson, organisée par la célèbre marque de papier. Le 21 juin 2016, à New York, c’est Njideka Akunyili Crosby qui l’a emporté sur les autres finalistes et sur sa compatriote ruby onyinyechi amanze (l’absence de majuscules est un desiderata d’artiste). Concrètement, cela signifie pour Crosby une exposition personnelle dans une foire d’art ou un musée, une dotation en papier d’une valeur de 10 000 euros, une résidence dans la propriété brésilienne de l’artiste Tunga – décédé le 6 juin dernier – et l’achat d’une œuvre pour la collection du Fonds Canson pour l’art et le papier.

Acétone

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Représentée par la Galerie Victoria Miro à Londres, Njideka Akunyili Crosby n’a pas souhaité répondre aux questions de Jeune Afrique sur son parcours et son travail. On sait néanmoins qu’elle est née en 1983 à Enugu, puis qu’elle a quitté le Nigeria à l’âge de 16 ans afin de rejoindre les États-Unis. Elle y a étudié successivement au Swarthmore College, à la Pennsylvania Academy of the Fine Arts et à la Yale University School of Art. Ses larges compositions figuratives combinent dessins, peintures, décalcomanies et, surtout, collages de photographies diluées à l’acétone. Assemblées, superposées, ces images forment comme les motifs d’un tissu wax tirés de journaux et magazine d’actualité.

Palimpsestes

Souvent inspirés de sa vie intime – dont des scènes tendres, voire érotiques, avec son mari – les oeuvres de Njideka Akunyili Crosby sont des palimpsestes géographiques et temporels où se mêlent le Nigeria et les États-Unis, où se développent les identités hybrides de l’artiste, où s’expriment des sentiments variés et contradictoires. Pourtant, ni la nostalgie ni le sentiment de perte liés à l’exil ne viennent écraser l’indubitable richesse que confère une culture consciente de ses racines. L’artiste travaille aujourd’hui à Los Angeles, en Californie.

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