Sénégal : Macky Sall gracie Karim Wade et deux de ses co-accusés
Un communiqué de la présidence de la République sénégalaise diffusé dans la nuit a annoncé que Karim Wade bénéficiait d’une grâce et qu’il était donc libre. Il a immédiatement quitté la prison de Rebeuss.
![Karim Wade, fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade. © STR/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/06/24/karim_wade.jpg)
Karim Wade, fils de l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade. © STR/AP/SIPA
Le communiqué a été rendu public en pleine nuit, le 24 juin, et se veut laconique.
« Le Président de la République, par décret n° 2016-880 du 24 juin 2016, a gracié Messieurs Karim Meissa Wade, Ibrahima Aboukhalil dit Bibo Bourgi et Alioune Samba Diassé. »
Karim Wade, détenu depuis avril 2013, ainsi que ses deux co-accusés, est donc libre et a quitté la prison de Rebeuss vers 1h30 du matin, sans qu’on sache pour le moment où il s’est rendu.
Une libération attendue, mais une satisfaction en demi-teinte pour l’intéressé
Sa libération était attendue depuis début juin, date à laquelle le chef de l’État, Macky Sall, avait entériné son principe. Restait à savoir les modalités.
Karim Wade, en effet, ne souhaitait pas sortir de prison à tout prix. Il lui fallait surtout recouvrer un casier judiciaire vide et effacer sa dette. Or, la grâce accordée par Karim Wade le libère du reste du reste de sa peine, mais pas de son amende. Pas plus qu’elle n’efface les années passées en prison de son casier judiciaire. « Il convient de préciser que cette mesure dispense seulement les condamnés de subir la peine d’emprisonnement restant à courir, précise le texte. Ainsi, les sanctions financières contenues dans la décision de justice du 23 mars 2015 et la procédure de recouvrement déjà engagée demeurent. »
Karim Wade, Bibou Bourgi et Alioune Samba Diassé avaient été condamnés en mars 2015 par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) à des peines de cinq à six ans de prison assorties d’amendes allant de 105 millions à 210 millions d’euros, ainsi que la confiscation de tous leurs biens.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »