Afrique du Sud : nouveau rebondissement dans une affaire de corruption visant Jacob Zuma

Jacob Zuma et le parquet ne pourront pas faire appel de la décision de la Haute cour de Pretoria qui s’est dit favorable fin avril au rétablissement des charges de corruption pesant contre le chef de l’État dans une affaire de contrat d’armement, signé à la fin des années 1990. Ces charges avaient été annulées quelques semaines avant son élection en 2009.

Le président sud-africain Jacob Zuma devant le Parlement au Cap (sud), le 31 mars 2016. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Le président sud-africain Jacob Zuma devant le Parlement au Cap (sud), le 31 mars 2016. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Publié le 24 juin 2016 Lecture : 1 minute.

« La demande d’appel est rejetée. Nous avons réétudié notre jugement et nous avons conclu que l’appel n’avait pas de chance raisonnable d’aboutir », a indiqué le juge Aubrey Ledwaba le 24 juin. Le parquet et Jacob Zuma comptaient faire appel du jugement rendu fin avril par la Haute cour de Pretoria au sujet de la signature d’un contrat d’armement d’un montant de 4,8 milliards de dollars en 1999.

La Cour, saisie par l’Alliance démocratique (DA), le principal parti d’opposition, avait jugé « irrationnelle » la décision du parquet d’abandonner pour « vice de forme » les 783 charges retenues en fin 2007 contre Jacob Zuma, juste avant son élection à la tête de l’État.

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La saga judiciaire n’est sans doute pas terminée. Le parquet ou le chef de l’État peuvent encore saisir la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, pour contester cette nouvelle décision.

Zuma en difficulté à l’approche des municipales

Cette nouvelle menace de charges de corruption à l’encontre du chef de l’État risque d’affaiblir un peu plus Jacob Zuma, déjà embourbé dans plusieurs scandales, et d’accentuer les difficultés du Congrès national africain (ANC, parti au pouvoir) à moins de deux mois des élections municipales.

À l’approche du scrutin, la nomination des candidats de l’ANC est émaillée de violents incidents au niveau local, comme cette semaine à Pretoria, mettant en lumière les divisions grandissantes au sein du parti au pouvoir.

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