Affaire Fabienne Kabou : 18 ans de prison requis contre la mère infanticide

Le procès de Fabienne Kabou, mère infanticide d’origine sénégalaise accusée du meurtre de sa fille de 15 mois en novembre 2013, a fait place aux réquisitions ce matin. L’avocat général, Luc Frémiot, requiert « la peine de 18 années de réclusion criminelle, assortie d’un suivi socio-judiciaire, avec injonction de soins ».

Luc Frémiot, l’avocat général, a fait son réquisitoire vendredi 24 juin aux assises du Pas-de-Calais. © PHILIPPE HUGUEN / AFP

Luc Frémiot, l’avocat général, a fait son réquisitoire vendredi 24 juin aux assises du Pas-de-Calais. © PHILIPPE HUGUEN / AFP

Publié le 24 juin 2016 Lecture : 1 minute.

Débuté lundi 20 juin, le procès de Fabienne Kabou à la Cour d’Assises du Pas-de-Calais a été largement consacré au décryptage de la personnalité énigmatique de cette femme de 39 ans qui avait abandonné sa fille sur une plage de Berck-sur-Mer en France, à marée montante, un soir de novembre 2013.

La sorcellerie comme explication

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Pour expliquer son acte, Fabienne Kabou s’est dite victime de sorcellerie. Lundi, elle déclarait : « La sorcellerie ? C’est la constatation à laquelle j’arrive par défaut, car je n’ai aucune autre explication. »

« Psychose paranoïaque chronique »

Depuis mercredi, un collège d’experts psychiatres et de psychologues ont exposé leur analyse de l’état mental de Fabienne Kabou. Si les experts sont divisés sur la nature exacte de cet état, tous diagnostiquent une « altération du discernement » : Fabienne Kabou serait atteinte de « psychose paranoïaque chronique ». Les experts estiment néanmoins que l’accusée n’est pas dans le délire permanent.

Quant à la piste de la sorcellerie, il s’agirait pour les experts d’une tentative de Fabienne Kabou de rationaliser son geste par son environnement, n’étant elle-même pas capable de se reconnaître malade. « Elle puise dans sa culture pour justifier le vécu délirant », concluait hier le Dr Wilquin, expert psychiatre.

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Verdict attendu vendredi soir

Quel que soit l’état du discernement de Fabienne Kabou, sa responsabilité dans l’exécution de cet acte prémédité n’a pas été remise en cause lors de ces cinq jours de procès. Le verdict de cette affaire, qualifiée « d’historique », est attendu pour ce soir.

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