Algérie : « Bibiche et Bibicha » la série qui cartonne pendant le Ramadan

Parmi le riche programme des feuilletons télévisés de ce mois de ramadan, la série «  Bibiche et Bibicha  » tire son épingle du jeu en Algérie. Produite par la maison de production «  Not Found Prod  », la sitcom est diffusée tous les soirs à 21 heures sur la chaîne publique Canal Algérie.

La série « Bibiche et Bibicha » tient chaque soir en haleine des milliers de téléspectateurs algériens. © Capture d’écran/YouToube

La série « Bibiche et Bibicha » tient chaque soir en haleine des milliers de téléspectateurs algériens. © Capture d’écran/YouToube

Publié le 24 juin 2016 Lecture : 2 minutes.

Dans un intérieur cosy et coloré, Bibiche et Bibicha, jeune couple beau et propret, se chamaillent en dialecte algérien : qui gardera Bibichou aujourd’hui  ? « Avec la musique du mariage, impossible ! », argumente Bibicha. «  Où je vais le mettre à la réunion ? », contre-attaque Bibiche. Tel est le quotidien de ces parents actifs, interprétés avec brio par le duo Souhila Maalem et Merouane Guerouabi.

De la maison au travail, du café à l’épicier, pendant un mois, les aventures de Bibiche et Bibicha, de retour en ce ramadan 2016 pour la troisième année, tiennent chaque soir en haleine des milliers de téléspectateurs mais aussi d’internautes. Les vidéos mises en ligne ont ainsi enregistré plus de 12 millions de vues sur les 18 épisodes diffusés.

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https://www.youtube.com/watch?v=_K9m0fBvIbA

«  Bibiche et Bibicha est le seul programme que je suis tous les jours  », confie Selma, une Algéroise de 23 ans, qui apprécie particulièrement le ton contemporain de la série. « Bibiche et Bibicha ressemblent vraiment à la jeunesse algérienne d’aujourd’hui : celle où les jeunes couples sont plus modernes, où l’homme aide sa femme, où la femme peut faire des caprices sans crainte d’être rabrouée par son mari ».

Évolution maghrébine

Arrivée en Algérie en 2013, la série « Bibiche et Bibicha », autrefois baptisée « Bent walad », a été initiée par la boîte Not Found Pro, déjà productrice de la sitcom en Tunisie, où elle a été lancée en 2012. « Mais en trois ans, le concept algérien a beaucoup évolué », commente Imed Henouda, directeur de Not Found Prod et de l’agence de communication Wellcom advertising qui s’occupe du marketing de l’émission. « À la différence des deux premières saisons, la troisième sort de la série de situations du type un Gars, une Fille ».

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Pour cette saison 2016, le producteur a mis les petits plats dans les grands. La sitcom a été allongée de 15 à 25 minutes, les personnages principaux sont passés à une dizaine parmi lesquels les célèbres Bahia Rachedi et Nadjia Laâraf dans le rôle des mamans et un nouveau studio a été entièrement construit. « C’est une série avec beaucoup de technicité qui nécessite près d’un an de travail et mobilise une équipe de 70 personnes », détaille Imed Henouda.

Ambitions

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Autre nouveauté : la série est diffusée cette année sur la télévision publique ENTV tandis que les deux premières saisons étaient à l’antenne de la chaîne privée Echourouk TV. Le spectre des téléspectateurs s’en est trouvé élargi, avec la communauté des Algériens à l’étranger attachés à l’ENTV. « La série connaît plus de succès que les précédentes années », relève ainsi le directeur de Not Found Prod qui produit aussi la nouvelle série « Taht el Moura9aba » pendant ce mois de Ramadan.

Pour ces deux sitcoms, Not Found Prod a inauguré en Algérie une nouvelle technique de tournage avec une caméra en mouvement permettant de tourner des plans séquences. Et le directeur de 33 ans, depuis 13 ans dans le métier, entend bien continuer à innover en Algérie, à la traîne de ses voisins maghrébins, mais où « un environnement des productions télévisées est en train de se mettre en place ».

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