Zimbabwe : atteint d’un cancer, Morgan Tsvangirai prône la transparence sur l’état de santé des politiciens

Morgan Tsvangirai, chef de la principale coalition d’opposition au chef de l’État zimbabwéen Robert Mugabe, a révélé lundi qu’il souffrait d’un cancer du colon.

L’opposant Morgan Tsvangirai,  à Harare le 14 mars 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

L’opposant Morgan Tsvangirai, à Harare le 14 mars 2016. © Tsvangirayi Mukwazhi/AP/SIPA

Publié le 28 juin 2016 Lecture : 1 minute.

À 64 ans, le leader du Mouvement pour un changement démocratique (MCD) a annoncé qu’il serait soigné en Afrique du Sud, ajoutant qu’il avait entamé un traitement par chimiothérapie pour combattre la maladie.

Rendre public l’état de santé des politiques 

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« En tant qu’homme politique et personnalité publique, j’ai décidé de rendre publique ma maladie », a précisé Morgan Tsvangirai, avant d’adresser un message aux autres figures politiques : « je pense sincèrement que l’état de santé des leaders politiques nationaux, dont les politiciens, ne doit pas être un objet d’incertitude et de spéculation pour toute une nation ».

Une référence implicite à Robert Mugabe. À 92 ans, le président zimbabwéen dément régulièrement les rumeurs persistantes liées à son état de santé. En 2011, Wikileaks avait ainsi dévoilé un télégramme diplomatique américain datant de 2008, affirmant à l’époque que le président zimbabwéen souffrait d’un cancer de la prostate.

D’autres se sont également interrogés sur son aptitude à diriger le pays après qu’il ait, en septembre 2015, lu pendant 25 minutes un discours mot pour mot identique à celui qu’il avait prononcé un mois plus tôt sans s’en apercevoir.

Espoir de l’opposition 

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Morgan Tsvangirai est une figure tutélaire de l’opposition à Robert Mugabe. En 2008, il avait ainsi été en tête de l’élection présidentielle avant de se retirer du scrutin après un bain de sang qui avait fait 200 morts parmi ses partisans.

Il avait ensuite été nommé Premier ministre de Mugabe de 2009 à 2013 dans un gouvernement « d’union nationale » imposé par la communauté internationale suite aux violences électorales. En 2013, il s’était à nouveau déclaré candidat, dénonçant la fraude électorale massive ayant permis la réélection de Mugabe.

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