La Côte d’Ivoire dompte les Léopards et file en finale de la CAN 2015 !

Les coéquipiers de Yaya Touré, auteur d’une frappe supersonique sur l’ouverture du score, ont dominé sans vraiment faire trembler la RDC mercredi soir sur la pelouse de Bata (3-1). Les Élephants atteignent pour la troisième fois la finale de la compétition depuis 2006.

Chancel Mbemba et Max-Alain Gradel se sont livrés un duel de costaud sur la pelouse de Bata. © Photo AP

Chancel Mbemba et Max-Alain Gradel se sont livrés un duel de costaud sur la pelouse de Bata. © Photo AP

Publié le 4 février 2015 Lecture : 3 minutes.

Comme face à l’Algérie au tour précédent, la Côte d’Ivoire a été monstrueuse de maîtrise face à la République démocratique du Congo (RDC) dans la première demi-finale de la CAN 2015 (3-1). Dominée dans le jeu et inquiété par les envolées de Yannick Bolasie et Dieumerci Mbokani dans le premier quart d’heure de jeu, les Élephants ont vite haussé leur niveau d’un cran pour étouffer la RDC. Cette dernière n’y aura finalement cru qu’une vingtaine de minutes, quand après l’ouverture du score splendide de Yaya Touré, Dieumerci Mbokani égalisait dans les secondes suivantes sur penalty concédé par Bailly (1-1, 22e), coupable d’une main dans sa surface de réparation.

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Ensuite, les Ivoiriens ont repris la main juste avant la mi-temps sur un contre rondement mené avec Gervinho à la conlusion (2-1, 41e). C’est Wilfried Kanon qui mettait les siens à l’abri d’un retour de la RDC sur un corner en deuxième période (3-1, 68e). Pour sa première CAN post-Drogba, l’icône de la génération dorée, la Côte d’Ivoire a maintenant l’occasion de venger les affronts de 2006 et 2012 et de conquérir un deuxième titre après l’unique sacre de 1992. "Il n’y a que le titre qui est beau", confiait Hervé Renard après le match. "J’espère qu’après 1992, il y aura 2015. J’ai dit aux gars qu’ils avaient tout gagné en club mais jamais rien en Afrique."

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Yaya Touré, l’homme providentiel

Positionné plus bas sur le terrain sur les pelouses de Guinée équatoriale pour sécuriser son milieu de terrain et améliorer la qualité de la relance de son équipe, Yaya Touré a démontré mercredi soir qu’il était toujours un homme décisif, comme à Manchester City. Sur un gros travail de Wilfried Bony dans les 16 mètres congolais, Yaya Touré n’a pas laissé passer sa chance quand le ballon a filé devant la surface de réparation adverse. Lancé à pleine vitesse, la superstar des Élephants a envoyé une frappe d’une puissance inouïe sous la barre de Kidiaba qui n’a pas pu esquisser le moindre geste (1-0, 20e). C’est le premier but de Yaya Touré dans cette CAN 2015 et l’un des plus beaux du tournoi. Pour l’anecdote, son tir a été chronométré à 125km/h.

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Yannick Bolasie, mi-ange mi-démon

L’ailier congolais, star des Léopards dans cette CAN 2015, était encore branché sur courant alternatif sur la pelouse de Bata. Virevoltant sur son aile où il a souvent baladé Serge Aurier, il a donné des migraines à la défense ivoirienne. Parfois comme détonateur, comme à la 38e minute lorsqu’il a pris de vitesse Bailly sur le côté gauche de la surface de réparation avant de servir parfaitement Dieumerci Mbokani d’un centre en retrait au point de penalty. Mais l’attaquant congolais écrasait trop sa frappe. Parfois comme soliste, lorsque grâce à sa qualité de dribble il éliminait plusieurs défenseurs ivoiriens avant de finir par des frappes dangereuses (48e, 55e) sans néanmoins trouver l’ouverture. Mais Yannick Bolasie a aussi montré le pire dans cette rencontre. Trop facile sur une passe dans le rond central à la 41e, il est à l’origine de la perte de balle sur le contre des Ivoiriens sur leur deuxième but (2-1, 41e).

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L’étourderie de Serge Aurier

Au retour des vestiaires, il n’y avait que 10 joueurs ivoiriens sur le terrain. Fou de colère sur son banc en s’aperçevant de la situation, Hervé Renard a vite vu qu’il s’agissait de son latéral Serge Aurier. Le défenseur du PSG, sorti en retard des vestiaires, a rejoint ses coéquipiers sur la pelouse à la 46e minute et a pris à son passage devant le banc ivoirien une soufflante de son coach. Mais, "il a fait un bon match, félicitation à lui", a confié Hervé Renard aux micros au coup de sifflet final.

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