France : l’artiste Combo « agressé pour son art » à Paris

Son art dérange. L’artiste de street art Combo a été agressé le 30 janvier dans les rues de Paris alors qu’il collait une affiche de lui-même en djellabah, flanqué du mot « Coexist ». Mais l’artiste annonce déjà qu’il ne s’arrêtera pas.

L’oeuvre de l’artiste Combo à l’origine de l’agression. © La page Facebook de l’artiste Combo

L’oeuvre de l’artiste Combo à l’origine de l’agression. © La page Facebook de l’artiste Combo

Publié le 5 février 2015 Lecture : 1 minute.

"On pourra dire que mon travail est provocant, que peut-être je l’ai bien cherché…Mais rien ni personne ne m’empêchera de m’exprimer, de pratiquer mon art, et de me battre pour mes idées”, écrit-il sur sa page Facebook, au-dessus de cette photo qui montre bien les coups qui lui ont été assénés.

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Combo a été agressé fin janvier 2015 à la Porte Dorée dans la capitale parisienne par quatre jeunes qui n’ont vraisemblablement pas aimé son travail. L’artiste de 28 ans s’affairait à coller une photographie de lui-même posant à côté du mot “Coexist”, composé d’un croissant pour le C, d’une étoile de David pour le X et d’une croix chrétienne pour le T.

Ses 4 assaillants l’ont sommé d’effacer son oeuvre. Lorsqu’il a refusé, il a été jeté par terre et roué de coups. "Lassés de voir que je ne lâcherais rien, ils m’ont laissé en sang et sont partis. En me promettant le même traitement si je recommençais, et en me conseillant de me raser la barbe", écrit-il.

Combo s’en tire avec des blessures mineures. Il a choisi de partager publiquement cette agression afin de dénoncer ce type de comportement : "mes idéaux valent plus que leurs idées basses."

L’artiste, aussi appelé Combo street kidnapper, est un artiste français engagé originaire de Paris. Il manipule des visuels connus de tous dans lesquels il intègre des éléments étrangers, souvent issus de la bande dessinée ou du jeu vidéo. Son art renvoie directement aux injustices présentes dans la société. Combo ne se limite pas aux frontières de la France. En mars 2012, il s’est introduit dans la zone interdite du site de Tchernobyl pour célébrer à sa façon le premier anniversaire de l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima en collant plusieurs images promotionnelles pour l’industrie nucléaire.

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