CAN 2015 : quatre pièges sur la route des Élephants face à la RDC en demi-finale

Après leur victoire convaincante face à l’Algérie (3-1) en quarts de finale, les Ivoiriens s’avancent dans la peau du favori dans le duel qui les oppose à la RDC en demi-finale de la CAN 2015 ce mercredi (20h00). Mais la route vers la finale ne s’annonce pas vraiment comme un long fleuve tranquille.

L’équipe de Côte d’Ivoire à l’entraînement à Bata, le 3 février. © Themba Hadebe/AP/SIPA

L’équipe de Côte d’Ivoire à l’entraînement à Bata, le 3 février. © Themba Hadebe/AP/SIPA

Publié le 4 février 2015 Lecture : 3 minutes.

Mis à jour à 19h23.

Sur le papier, la Côte d’Ivoire est la grande favorite de la première demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations qui l’oppose à la République démocratique du Congo (RDC), ce mercredi soir sur la pelouse de Bata (20h), en Guinée équatoriale. Mais la CAN est une machine à broyer les puissants. Comme Robin des Bois, les esprits de la compétition volent les riches pour donner aux pauvres. L’Algérie, qui se voyait peut-être plus belle qu’elle ne l’était après sa Coupe du monde 2014 au Brésil, est sortie par la petite porte dès les quarts de finale. En 2013, le vainqueur, le Nigeria, était revenu de nulle part après une traversée du désert ; en 2012, la Zambie l’avait emporté à la surprise générale… face à la Côte d’Ivoire. Autant de raisons pour les Éléphants de craindre comme la peste ce choc face à la RDC de Florent Ibenge.

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Sujet vidéo : un boulevard pour la Côte d’Ivoire dans la CAN 2015 ?
 

La RDC connaît la recette

Les Léopards manient parfaitement la chasse aux Éléphants. En 2014, la RDC est allée battre les Ivoiriens à Abidjan lors de la phase qualificative de la CAN 2015. Une victoire d’anthologie sur la pelouse du stade Félix Houphouët-Bogny (3-4). "La grande Côte d’Ivoire n’avait plus perdu depuis je ne sais combien d’années chez elle et on les a battu. La génération de Yaya Touré (sélectionné chez les Éléphants depuis 2004) l’a dit d’ailleurs, elle n’avait jamais perdu à domicile", se rappelle le sélectionneur congolais Florent Ibenge. Même si ce dernier se méfie du retour de flamme. "On a réussi à gagner là-bas, donc ils vont être très revanchards." 

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La malédiction des tirs au but

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Depuis l’avènement de la génération dorée (Didier Drogba, Kolo et Yaya Touré, Zokora…) au milieu des années 2000, la Côte d’Ivoire a échoué plusieurs fois sur le fil dans sa quête d’une deuxième CAN à son palmarès, après l’unique sacre de 1992. Et à chaque fois, c’est dans l’exercice cruel des tirs au but que les Éléphants ont abandonné leurs rêves. En 2006, les troupes d’Henry Michel ont échoué en finale face à l’Égypte (0-0, 4-2 t.a.b.). Mais le pire cauchemar de la vieille-garde ivoirienne, qui réveille peut-être encore Yaya Touré la nuit, c’est la défaite dans le même exercice face à la modeste Zambie en 2012 au bout d’une séance interminable (0-0, 12-11 t.a.b.). Autant dire que si la rencontre face à la RDC file vers une séance de tirs au but à l’issue du temps réglementaire puis des prolongations, les Ivoiriens vont être pris de sueurs froides.

Le caractère imprévisible des Congolais

La RDC est une équipe imprévisible. Après trois matchs nuls en phase de groupe, les Léopards étaient à deux doigts de couler face au Congo en quarts de finale. Mais menés 0-2 à l’heure de jeu, les coéquipiers de Dieumerci Mbokani, auteur d’un doublé, ont complètement renversé le match en une demi-heure (4-2). "La RDC a montré une fois de plus qu’elle est imprévisible", déclarait Claude Le Roy, l’entraîneur du Congo après la victoire des Léopards de Kinshasa. À l’image de Yannick Bolasie, le meilleur joueur de la RDC à l’heure actuelle, capable de faire la différence grâce à ces dribbles déroutants comme de traverse un match en fantôme. 

>> À lire aussi l’interview du joueur congolais Bokila : "Contre la Côte d’ivoire mieux vaut ne pas être mené au score"

Attention à la météo

Organisée sous des latitudes tropicales, la CAN 2015 est usante pour les organismes. Dans la chaleur étouffante de Guinée équatoriale, les joueurs souffrent physiquement et les Ivoiriens pourraient un jour ou l’autre payer la grosse débauche d’énergie qu’exige leur jeu. La star de l’équipe, Yaya Touré est ainsi remplacée sur sa demande en seconde période depuis quelques matchs. Le milieu de terrain de Manchester City semble en effet sur les rotules. L’autre danger qui guette est une éventuelle tempête tropicale, qui comme lors de la rencontre entre le Cap-Vert et la Zambie lors de la dernière journée de phase de poule, pourrait transformer le terrain en piscine et niveler ainsi le niveau entre les deux équipes. C’est peut-être du ciel que viendra le dénouement de ce Côte d’Ivoire-RDC.

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