Égypte : après l’expulsion d’un correspondant français, une journaliste libano-britannique renvoyée à Beyrouth

La journaliste libano-britannique Liliane Daoud a été expulsée dans la nuit de lundi à mardi. Elle avait présenté une émission politique pour une chaîne privée égyptienne et était visée par une campagne de critiques sur les réseaux sociaux, où elle était accusée d’être proche de l’opposition.

Liliane Daoud, journaliste libano-britannique. © Liliane Daoud/Facebook

Liliane Daoud, journaliste libano-britannique. © Liliane Daoud/Facebook

Publié le 28 juin 2016 Lecture : 1 minute.

Liliane Daoud a été expulsée et a quitté Le Caire pour Beyrouth sur le vol d’EgyptAir qui a décollé à 21h30 GMT lundi 27 juin, selon un responsable de l’aéroport du Caire. Son avocat, Zyad el Eleimi, a quant à lui affirmé sur sa page Facebook qu’elle l’avait appelé alors qu’elle était dans l’avion avant de quitter la capitale égyptienne.

Dans la soirée, son ex-mari Khaled al-Berri avait affirmé que « huit hommes » l’avaient emmenée à un « endroit inconnu après lui avoir pris son téléphone et son passeport britannique ». Selon lui, Les personnes qui l’ont arrêtée avaient indiqué qu’ils allaient vérifier si la journaliste avait ses documents de résidence en règle, faute de quoi elle serait expulsée.

la suite après cette publicité

Ancienne journaliste de la BBC, Liliane Daoud, qui travaillait dans le pays depuis cinq ans, présentait une émission politique sur ON TV. Elle venait cependant d’annoncer son départ de cette chaîne privée, rachetée récemment par un homme d’affaires réputé proche du régime.

Un journaliste français déjà expulsé en mai

Elle était considérée comme l’une des rares voix libres du pays et était depuis plusieurs mois, sous le coup d’une campagne de critiques sur les réseaux sociaux, où elle était accusée d’être proche de l’opposition. Liliane Daoud avait commencé par soutenir l’exclusion du pouvoir des Frères musulmans avant de progressivement accorder un espace à l’opposition de gauche sur son programme.

L’Union européenne avait qualifié début juin de « développement inquiétant » pour la liberté d’expression les poursuites contre le président du syndicat des journalistes et deux collaborateurs, accusés d’avoir abrité deux reporters recherchés par la police. De plus, le journaliste français Rémy Pigaglio, correspondant en Égypte pour le quotidien français La Croix et la radio RTL, avait été expulsé du pays en mai.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires