RD Congo : Kabila s’insurge contre les « ingérences étrangères » et insiste sur le dialogue national

Dans son message à la nation, à l’occasion du 56e anniversaire d’indépendance de la RD Congo, Joseph Kabila, le président congolais, a dénoncé « les ingérences étrangères intempestives et illicites » dans les affaires internes de son pays et a rappelé la nécessité pour les Congolais de se retrouver autour d’une table.

Joseph Kabila, président de la RD Congo. © John Bompengo/AP/SIPA

Joseph Kabila, président de la RD Congo. © John Bompengo/AP/SIPA

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Publié le 30 juin 2016 Lecture : 2 minutes.

« 30 juin 1960-30 juin 2016. Cela fait exactement 56 ans depuis que nos pères de l’indépendance nous ont légué un bel héritage, celui d’un Congo affranchi de toute servitude de domination étrangère (…) ». Dès les premières secondes de son message à la nation, diffusé le 29 juin au soir, à la veille des festivités commémoratives de l’accession de la RD Congo à la souveraineté nationale et internationale, Joseph Kabila a donné le ton.

Dans le viseur du chef de l’État congolais : les puissances occidentales, États-Unis en tête, qui multiplient les pressions pour lui demander de quitter le pouvoir d’ici la fin de l’année, au terme de son second mandat constitutionnel. « Nous soutenons le premier passage pacifique et démocratique imminent du pouvoir » en RD Congo, indiquait mardi Barack Obama, le président américain, dans un message de vœux adressé à Joseph Kabila et dont Jeune Afrique avait pu consulter une copie.

Le Congo est un État souverain.

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« Aujourd’hui encore, hélas!, certains parmi nous et autour de nous pensent que le 30 juin 1960 n’aura été qu’une date comme toutes les autres (…), en témoignent les ingérences étrangères intempestives et illicites dans les affaires de politique intérieure de notre pays », a rétorqué Joseph Kabila.

Et de rappeler que « le Congo est un État souverain, disposé à mener sans nul doute des partenariats constructifs et mutuellement avantageux avec tous les autres États dans le respect de nos peuples respectifs ». « Le credo de notre lutte demeure le respect du droit de notre peuple à s’autodéterminer », a souligné le président congolais.

Les ADF, bientôt éradiqués à Beni ?

Joseph Kabila a également appelé les Congolais à la « vigilance », soulignant que « les menaces à l’intégrité de notre territoire, à la stabilité de nos institutions ainsi qu’à la cohésion nationale demeurent persistantes et pressantes ».

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Le président congolais a toutefois promis l’éradication des rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) qui terrorisent une partie du territoire de Beni, dans l’est de la RD Congo.

Le dialogue, une « option irréversible »

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Sur le plan politique, Joseph Kabila a soutenu que l’option d’un dialogue politique dans le pays est « irréversible » et a encouragé le facilitateur Edem Kodjo à « finaliser ses consultations en vue de l’ouverture rapide de ce forum ». Mais pour l’instant, l’opposition regroupée autour d’Étienne Tshisekedi pose plusieurs préalables et conditions avant de prendre part à des pourparlers avec le pouvoir.

En attendant, le chef de l’État se tourne vers la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et l’encourage à poursuivre la relance du processus électoral. Joseph Kabila a enfin appelé les Congolais à participer massivement aux opérations d’enrôlement des électeurs à venir.

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