Côte d’Ivoire : l’opposition ne veut pas du référendum sur la Constitution proposé par Ouattara
Vingt-trois partis d’opposition, dont le Front Populaire Ivoirien (FPI), ont adopté jeudi une déclaration commune refusant le référendum sur une nouvelle Constitution voulue par Alassane Ouattara.
![Le président ivoirien Alassane Ouattara. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/05/25/sipa_ap21368893_000005.jpg)
Le président ivoirien Alassane Ouattara. © Rebecca Blackwell/AP/SIPA
« Les signataires rejettent la procédure anti-démocratique, autoritaire et unilatérale du président pour la Nouvelle Constitution et invitent le président à faire de preuve de sagesse en retirant purement et simplement le projet de référendum constitutionnel », selon le document signé jeudi 30 juin à Abidjan.
Référendum à la rentrée
Promesse de campagne d’Alassane Ouattara, le projet de nouvelle Constitution doit être présenté en septembre-octobre et soumis à référendum, a indiqué début juin le président ivoirien.
Le nouveau texte devrait créer un poste de vice-président et un Sénat, mais aussi évacuer le concept d’ »ivoirité », sources de tensions.
« Une dévolution monarchique » selon l’opposition
Des propositions très critiquées par l’opposition. « La nomination d’un vice-président vise en réalité à lui [Alassane Ouattara] permettre de choisir son successeur, ce qui traduirait une déviation monarchique du pouvoir », affirment-ils.
« La multiplication de nouvelles institutions, vice-présidence, Sénat, Chambre des rois, dans une période où le budget de l’État s’avère insuffisant pour faire face à l’amélioration du niveau de vie des populations est anachronique », estiment-ils.
Une kyrielle de partis signataires
Parmi les partis signataires figurent sans surprise le FPI de Pascal Affi Nguessan, qui avait déjà vertement attaqué le projet.
Plusieurs autres partis de l’opposition ont également signé le texte. Dans le détail, il s’agit du Cojep de l’ex-chef des jeunes patriotes, du Lider de Mamadou Koulibay l’ancien président de l’Assemblée nationale, de l’URD de l’ancienne ministre Danielle Boni Claverie, du RPCI de Bamba Morifère ou encore du Nacip de « Sam l’Africain ».
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