Décès du footballeur camerounais Ekeng : un médecin roumain poursuivi pour homicide
Soupçonné de n’avoir fait « aucune tentative de réanimation » du footballeur camerounais Patrick Ekeng, décédé début mai sur le terrain de football, un médecin roumain a été poursuivi jeudi pour homicide.
Un nouveau rebondissement dans l’enquête relative au décès du footballeur camerounais Patrick Ekeng, victime le 7 mai d’une crise cardiaque lors d’un match du championnat roumain. Le parquet de Bucarest a annoncé, le 30 juin, avoir lancé des poursuites pour homicide contre Elena Duta, spécialiste en médecine d’urgence et employée d’une société privée d’ambulances.
Ce médecin était à bord du véhicule qui a transporté Ekeng à l’hôpital, quelques minutes après son malaise. « Il n’a toutefois pas évalué l’état de santé du footballeur et n’a procédé à aucune tentative de réanimation (…), se bornant à le remettre en charge de l’hôpital des urgences de Bucarest », ont estimé les procureurs.
« Inaction injustifiée »
« Même si parmi les causes du décès de Patrick Ekeng figurent les problèmes cardiaques dont il souffrait, par son inaction injustifiée, Elena Duta a annulé toute chance de survie » de ce dernier, ont-ils souligné.
Selon les médecins légistes cités par le parquet, plus de 95 % des personnes souffrant de tachyarythmie survivent à un arrêt cardiaque si la défibrillation se fait dans les 60 premières secondes. « Les chances de survie s’amenuisent de 5,5% avec chaque minute qui passe », ont-ils précisé.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- En RDC, Nangaa et ses alliés du M23 traduits en justice pour crimes de guerre
- Paul Biya aux JO de Paris : coulisses d’une arrivée ultra-sécurisée
- Affaire Fly ZeJet au Cameroun : le fils du général Semengue se bat pour garder sa compagnie
- L’opposition à la normalisation avec Israël secoue les campus marocains
- En Côte d’Ivoire, à Sakassou, plongée au cœur d’un royaume baoulé divisé