Tunisie : le gouvernement se veut rassurant sur l’état de santé du Premier ministre Habib Essid
Le Premier ministre va subir une intervention chirurgicale « mineure » nécessitant un repos de 48 heures, ont annoncé les services gouvernementaux jeudi.
Selon une source à la clinique Hannibal (près de la banlieue nord de Tunis), où se trouve Habib Essid, il s’agit effectivement d’une opération bénigne. Il est au repos physique mais travaille quand même, a confié cette même source à Jeune Afrique.
Démenti du gouvernement sur un « transport d’urgence »
Des médias tunisiens avaient d’abord annoncé son « transport d’urgence » vers une clinique pour se faire opérer « suite à un malaise ». Une information aussitôt démentie par le gouvernement : Habib Essid s’est rendu jeudi dans une clinique pour « des analyses médicales de routine » et n’a pas subi d’opération chirurgicale, avait déclaré une source de la présidence du gouvernement à l’agence TAP. Avant de confirmer finalement l’opération, précisant néanmoins qu’il ne s’agit que d’une intervention « mineure ». En son absence, le conseil ministériel prévu jeudi a été présidé par Farhat Horchani, ministre de la Défense.
Ce flottement de la part de la cellule de communication du gouvernement, qui vient s’ajouter aux spéculations autour de son éventuel remplacement en vue de l’instauration d’un gouvernement d’union nationale, ont alimenté rumeurs et doutes quant à l’état de santé et la capacité à gouverner de l’actuel chef du gouvernement.
Face aux critiques persistantes contre l’exécutif en place, Habib Essid s’était d’abord dit prêt à quitter son poste « si l’intérêt du pays l’exige », avant de laisser encore planer le doute.
Une hospitalisation qui n’est pas inédite
D’autant qu’il avait déjà été hospitalisé il y a quelques mois. Le 2 février, un communiqué de la présidence du gouvernement annonçait en effet que « le chef du gouvernement, M. Habib Essid, a subi un malaise nécessitant un repos de deux jours prescrit par son médecin traitant ». Repos qui avait ensuite été prolongé de quelques jours.
Cette période de repos était intervenue après le remaniement ministériel de janvier ainsi qu’une importante contestation sociale à Kasserine, qui avait nécessité l’instauration d’un couvre-feu.
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