Libye : quatre ministres du gouvernement d’union nationale limogés

Quatre ministres du gouvernement libyen d’union nationale (GNA) ont été limogés après avoir refusé d’assumer leurs fonctions, a-t-on appris vendredi. Un nouveau revers pour ce cabinet installé depuis trois mois et qui bénéficie du soutien de la communauté internationale, mais qui peine à instaurer son autorité dans le pays.

Le chef du gouvernement libyen d’union nationale, Fayez al-Sarraj, lors d’une conférence de presse, à Sikhrat, au Maroc, le 17 décembre 2015. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Le chef du gouvernement libyen d’union nationale, Fayez al-Sarraj, lors d’une conférence de presse, à Sikhrat, au Maroc, le 17 décembre 2015. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Publié le 1 juillet 2016 Lecture : 1 minute.

Il s’agit des ministres de la Justice (Jouma Abdallah el-Dressi), de l’Économie et de l’Industrie (Abdelmatloub Ahmad Abou Farwa), des Finances (Fakher Moftah Abou Farna) et de la Réconciliation nationale (Abdeljawad Faraj al-Obeidi). Tous sont originaires de l’est du pays, où siège un gouvernement rival. Le GNA a annoncé leur limogeage à travers un communiqué publié le 1er juillet sur son site officiel.

« Ils sont considérés, depuis le 30 juin, comme démissionnaires pour s’être absentés pour une période excédant trente jours, après avoir refusé de prendre leurs fonctions au sein du GNA », explique le texte sans préciser s’ils seraient remplacés, et par qui.

Chacun a dû subir des pressions pour ne pas rejoindre le GNA

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« Le GNA est arrivé à la conclusion qu’aucun de ces quatre ministres ne compte le rejoindre (…) et veut maintenant essayer de nommer de nouveaux candidats à ces postes », a indiqué à l’AFP Mohamed Eljarh, du centre de réflexion Atlantic Council basé à Washington.

Pour cet analyste, le fait qu’ils soient tous originaires de l’est du pays est significatif. « Dans l’est de la Libye, il n’y a que rejet et méfiance pour le GNA », a-t-il poursuivi, ajoutant : « Chacun de ces ministres (…) a dû subir des pressions pour ne pas rejoindre le GNA ».

Renforcer ses soutiens à l’Est

Depuis son installation fin mars à Tripoli, le GNA peine à asseoir son autorité sur l’ensemble du pays, notamment dans l’Est où siège un gouvernement parallèle.

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Le gouvernement dirigé par Fayez al-Sarraj était initialement formé de 18 ministres dont 13 avec portefeuilles et cinq ministres d’État. À la formation du gouvernement, une partie des ministres avaient pris leurs fonctions, comme ceux des Affaires étrangères et de la Défense.

Toujours selon l’expert libyen, la prochaine étape pour le GNA sera de trouver de nouveaux soutiens bienveillants dans l’Est, ce qui pour le moment est compromis.

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