Togo : la présidentielle aura lieu au plus tard le 5 mars, selon la Cour constitutionnelle
La Cour constitutionnelle togolaise vient de fixer la tenue de la prochaine présidentielle au plus tard le 5 mars, prenant de court la plupart des acteurs politiques du pays.
C’est par un communiqué publié le 2 février que la Cour constitutionnelle a proposé "selon la loi" que l’élection présidentielle se tienne entre le 17 février et le 5 mars prochains.
Le mandat de Faure Gnassingbé ayant débuté le 4 mai 2010, date de prestation de serment, il doit prendre fin le 3 mai 2015. Selon la Constitution, l’élection présidentielle doit être ouverte 75 jours au plus tôt et 60 jours au plus tard avant la fin du mandat en cours. Ainsi, le scrutin devrait se tenir entre le 17 février et le 5 mars, délai de rigeur.
>> Lire aussi Togo : présidentielle 2015, acte 1
Un délai raisonnablement tenable ?
La loi demande aux candidats de se faire enregistrer 45 jours avant le scrutin. Or ce délai est déjà dépassé, et le parti au pouvoir n’a toujours (officiellement) pas désigné son candidat.
À quatre semaines du délai imposé par la Constitution, la liste électorale n’est toujours pas arrêtée. Les opérations de révision sont en cours et la Commission électorale peine à rendre public un organigramme précis de ses activités. La réception des candidatures n’est d’ailleurs pas ouverte et on voit mal comment la Cour constitutionnelle pourrait recevoir et valider les candidatures avant l’ouverture de la campagne, qui devrait avoir lieu si on se refaire à son communiqué, au plus tard le 19 février.
>> Lire aussi Togo : quels candidats pour la présidentielle de 2015 ?
Une opposition désarçonnée
"Nous sommes surpris", a déclaré Kafui Adjamagbo-Johnson, ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2010. Et pour cause, la majorité de la classe politique s’attendait à ce que ce scrutin se déroule au plus tôt à la fin avril. D’autres leaders de l’opposition souhaitaient un report afin de permettre à l’administration électorale de peaufiner les réglages que les opposants estiment nécessaires pour garantir une élection crédible et transparente.
Des discussions menées par l’ex Premier ministre Agbéyomé Kodjo seraient en cours depuis quelques jours pour parvenir à la désignation d’un candidat unique de l’opposition. De son côté, même s’il ne se prononce pas pour le moment sur sa candidature, Faure Gnassingbé peut compter sur la machine de son parti, l’Union pour la République (Unir), qui est prête pour le porter à tout moment à la victoire.
>> Lire aussi Présidentielle togolaise 2015 : Faure Gnassingbé, comme dans un fauteuil ?
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...