Burkina : des officiers de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle remis en liberté provisoire
Le commandant Abdoul Aziz Korogo et plusieurs officiers de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP), qui avaient tenté un coup d’État contre le régime de transition en septembre 2015, ont été remis en liberté provisoire par la justice militaire ces derniers jours.
Plusieurs personnalités, à l’instar d’Eddie Komboïgo, le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ont déjà été libérées ces dernières semaines, mais c’est la première fois que des officiers de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP) sont remis en liberté provisoire depuis l’ouverture de l’enquête sur la tentative de coup d’État de septembre 2015. Parmi eux, le chef de corps du régiment putschiste : le commandant Abdoul Aziz Korogo, libéré vendredi 1er juillet de la Maison d’arrêt et de correction des armées (Maca), à Ouagadougou. Celui-ci reste sous contrôle judiciaire et a interdiction de quitter le pays.
Selon plusieurs sources concordantes, ce dernier n’est pas considéré comme un des leaders du putsch, mais il est accusé d’avoir assumé, en tant que chef de corps, le coup de force de ses hommes contre le régime de transition. C’est notamment lui qui s’était rendu chez le Mogho Naaba, dans la nuit du 22 septembre, pour signer un accord d’apaisement avec les officiers loyalistes qui s’étaient opposés au coup d’État.
Bientôt un procès ?
Plusieurs autres officiers de l’ex-RSP, l’ancienne garde prétorienne de Blaise Compaoré dissoute après la tentative de coup d’État, ont également bénéficié d’une remise en liberté provisoire : le capitaine Zoumbri, le colonel Abdoul Karim Traoré, ou encore le lieutenant Zagré. « Le juge d’instruction a levé la détention préventive de ces personnes car il estime que leur libération provisoire ne gênera pas l’enquête, qui est quasiment bouclée », explique une source au tribunal militaire de Ouaga.
Début juin, le commandant Alioune Zanré, le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire (l’équivalent du procureur), avait affirmé à la presse que le procès dans l’affaire du coup d’État manqué de septembre 2015 devrait débuter « d’ici à la fin de l’année 2016 ». Un tempo rapide dicté par le président Roch Marc Christian Kaboré, pressé d’en finir avec cet épineux dossier qui focalise l’attention de tous depuis des mois.
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