RD Congo : l’opposition appelle à manifester le 31 juillet mais reste ouverte aux « consultations » avec la médiation

L’opposition congolaise a appelé lundi à une journée de mobilisation nationale le 31 juillet alors que se réunissait pour la première fois le groupe de travail de la médiation organisée par l’Union africaine en faveur de l’instauration d’un dialogue national en RDC.

De droite à gauche, les leaders de l’opposition Raphaël Katebe, Etienne Tshisekedi et Gabriel Kyungu réunis à Bruxelles en préambule du « Conclave », début juin 2016. © Twitter / @RdcVision

De droite à gauche, les leaders de l’opposition Raphaël Katebe, Etienne Tshisekedi et Gabriel Kyungu réunis à Bruxelles en préambule du « Conclave », début juin 2016. © Twitter / @RdcVision

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Publié le 5 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

Le « Rassemblement des forces du changement »,  qui englobe tous les partis, regroupements et personnalités ayant participé début juin au conclave de Bruxelles autour de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, a appelé lundi 4 juillet, lors d’une conférence de presse à Kinshasa, à une journée de mobilisation nationale le 31 juillet.

« Un meeting aura lieu dans la capitale et des manifestations seront organisées dans les grandes villes du pays », a indiqué à Jeune Afrique Christophe Lutundula, vice-président du G7 (groupe de sept partis soutenant Moïse Katumbi, issus de la Majorité présidentielle) et l’un des organisateur du conclave de Bruxelles. 

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Dans l’entourage d’Étienne Tshisekedi, on annonce même le retour à Kinshasa du leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) avant la date de ce meeting. Alors qu’au même moment se tenait à Addis-Abeba la première réunion du groupe de travail de la médiation menée par Edem Kodjo, ancien Premier ministre togolais, désigné comme facilitateur du dialogue politique congolais pour le compte de l’UA.

Vers un compromis autour de la tenue du dialogue ?

Le « Rassemblement » de l’opposition autour d’Étienne Tshisekedi exigeait en effet la mise en place d’un panel de facilitateurs autour d’Edem Kodjo. Une condition qui est en train d’être satisfaite avec la réunion organisée lundi au siège de l’UA en présence des représentants de différentes structures internationales, comme l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), les Nations unies et l’Union européenne.

À l’issue de cette rencontre, un communiqué a été publié appelant les parties prenantes congolaises à démarrer le dialogue politique national « de préférence avant la fin du mois de juillet ». Un délai qui « va plutôt dans le bon sens », selon l’opposant Christophe Lutundula qui se dit d’ailleurs « satisfait des réponses apportées par la communauté internationale aux propositions de l’opposition ».

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« Il faut aller vite, car plus nous irons vite et plus nous pourrons dénouer cette crise », a-t-il insisté.

Prochaines étapes avant le dialogue

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À en croire Christophe Lutundula, le « Rassemblement des forces du changement » est favorable à des discussions avec le groupe de travail international. L’on s’achemine en effet vers des « consultations séparées » entre ce dernier et les différents acteurs congolais : le pouvoir, la société civile et l’opposition politique.

Des consultations qui devront lever toute équivoque autour de la nature des pourparlers politiques à venir. D’autant que l’opposition refuse de participer au dialogue politique tel que convoqué par le président Joseph Kabila qu’elle soupçonne de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà de son second mandat constitutionnel.

Pour elle, le dialogue politique doit avoir lieu dans le cadre de la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies qui insiste sur la tenue des élections présidentielle et législatives d’ici novembre 2016, conformément à la Constitution.

En attendant, « Joseph Kabila doit cesser de martyriser ses opposants politiques », rappelle Christophe Lutundula. À Genval, l’opposition avait déjà appelé à la libération des prisonniers politiques et à l’abandon des poursuites judiciaires contre certains leaders politiques et membres de la société civile. Ce qui pourrait, selon elle, décrisper le climat politique avant des pourparlers.

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