Après le Kenya, Benyamin Netanyahou est attendu au Rwanda pour une visite hautement symbolique
Pour la deuxième étape de sa tournée historique en Afrique subsaharienne, le Premier ministre israélien s’est rendu au Kenya, l’un des rares alliés historiques d’Israël sur le continent. Il se rendra ce mercredi au Rwanda où il est attendu au mémorial du génocide de Gisozi à Kigali.
« L’Afrique n’a pas de meilleur ami en dehors de l’Afrique que l’État d’Israël quand il s’agit de besoins pratiques sur la sécurité et le développement », s’est enthousiasmé Benjamin Netanyahou, depuis Nairobi où le Premier ministre israélien a tenu le 5 juillet une conférence de presse conjointe avec son homologue kényan, après s’être entretenu avec le président Uhuru Kenyatta.
Comme la veille en Ouganda, le chef de l’État promis d’accroître la coopération avec le continent africain en matière de lutte contre le terrorisme. »Le résultat pratique de notre coopération peut être une plus grande sécurité et une plus grande prospérité », a insisté le Premier ministre israélien, qui poursuit sa tournée historique en Afrique de l’Est, accompagné de 80 hommes d’affaires.
Contrats signés
Plusieurs accords ont été conclus avec le président kényan en matière de gestion de l’eau, de santé et d’immigration, la visite revêt avant tout une dimension diplomatique.
« Nous ne pourrons assurer le développement économique que nous souhaitons pour notre peuple que si nous pouvons assurer la sécurité de notre nation », a renchéri le président Kenyatta qui avait invité Benjamin Netanyahou à venir en Afrique lors d’une visite en Israël en février.
Concernant la lutte contre le terrorisme, le chef de l’État a salué l’expertise israélienne dont bénéficie le Kenya, notamment en matière de formation, de progrès technologiques et de partage d’informations, « Israël [devant] faire face à ce défi depuis plus longtemps ».
Il est important qu’Israël établisse une nouvelle relation avec l’Afrique »
« En tant que continent, nous avons eu une relation difficile avec Israël », a par ailleurs admis le président Uhuru Kenyatta. « Mais le monde a changé et nous ne pouvons vivre dans le passé ».
Dans les années 1960, de nombreux pays africains avaient pris leurs distances avec Israël en raison des guerres de l’État hébreu avec ses voisins entre 1967 et 1973 et des liens unissant Tel-Aviv au régime d’apartheid en Afrique du Sud.
« Il est important qu’Israël établisse une nouvelle relation avec l’Afrique », a poursuivi le président Kenyatta. À ce titre, le Premier ministre israélien a salué dans un communiqué l’engagement pris par les chefs d’État africains rencontrés lundi de « restaurer Israël en tant qu’État observateur auprès de l’Union africaine ». Israël avait été membre observateur de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) jusqu’en 2002, quand cette institution fut dissoute pour être remplacée par l’Union africaine (UA).
Dimension symbolique de la visite au Rwanda
Qualifiée d’historique par Benyamin Netanyahou, la tournée de quatre jours qui a débuté en Ouganda et se poursuit mercredi au Rwanda et jeudi en Éthiopie est la première d’un chef de gouvernement israélien en Afrique subsaharienne depuis des décennies. La visite du Premier ministre israélien revêt une dimension symbolique en raison de l’histoire des deux pays. Benyamin Netanyahou se rendra notamment au mémorial du génocide de Gisozi à Kigali.
Au-delà des enjeux sécuritaires et économiques, Israël cherche à s’assurer sur le plan diplomatique le soutien des pays africains dans les institutions internationales, où l’État hébreu fait l’objet de vives critiques liées à l’occupation des Territoires palestiniens ou à ses activités nucléaires.
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