Canal + déploie son offre TNT en RD Congo
Le groupe français Canal +, spécialiste de la télévision payante, poursuit son offensive sur la TNT africaine en lançant une offre à Lubumbashi. En ligne de mire : une clientèle moins aisée que celle de son offre satellitaire.
Après Pointe noire en février dernier, le groupe Canal + a annoncé le lancement le 6 juillet de son offre TNT payante, Easy TV, à Lubumbashi, deuxième ville de RD Congo (1,8 million d’habitants en 2012). Elle comprend trente chaines, dont 4 congolaises : RTNC, Antenne A, B One, Malaïka. L’abonnement mensuel a été fixé à 8000 francs congolais (environ 7 euros). Selon nos informations, ce déploiement aurait nécessité environ un million d’euros d’investissement dans les infrastructures de diffusion, une somme équivalente à celle déjà mobilisée en République du Congo.
12 euros
A Lubumbashi, Easy Tv est déployé via la société Telenum RDC qui associe Canal + et la chaine congolaise Antenne A. Avec ce lancement, le groupe français spécialisé dans la télévision à péage confirme sa volonté d’élargir sa base de clientèle sur le continent sur lequel il est présent dans 25 pays à travers 10 filiales et 30 partenaires distributeurs. Fin 2015, il comptait environ 2 millions d’abonnés en Afrique subsaharienne, un chiffre en forte croissance ces cinq dernières années.
Pour aller plus loin et conquérir de nouveaux clients au sein de la classe moyenne, Canal + a opté pour la TNT payante, qui permet de supprimer le coût d’équipement nécessaire à la réception satellitaire (acquisition du décodeur et installation de la parabole). Le décodeur TNT est vendu 20 000 francs congolais (environ 12 euros), quand le décodeur satellitaire revient pour les offres de base à plus de 30 euros auxquels il faut ajouter le prix de l’installation (la parabole est souvent offerte).
Concurrence chinoise
Dans le sillage du lancement à Pointe Noire, où les chiffres des abonnements TNT restent confidentiels, et à Lubumbashi, le groupe français devrait chercher désormais à se déployer à Brazzaville et à Kinshasa. Il est également en lice en Côte d’Ivoire où un appel d’offre a été lancé. Sur ce créneau, le groupe français fait notamment face au groupe chinois StarTimes, déjà présent à Kinshasa, mais aussi à Madagascar, au Rwanda, en Guinée et également candidat en Côte d’Ivoire.
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