Côte d’Ivoire : Simone Gbagbo toujours hospitalisée à Cocody
Victime d’un malaise vendredi 1er juillet, Simone Gbagbo, dont le procès a été suspendu jusqu’au lundi 11 juillet pour raison médicale, était toujours hospitalisée à la polyclinique Sainte Anne-Marie de Cocody (Pisam) jeudi 7 juillet.
Depuis, la défense de Simone Gbagbo attend toujours un retour de l’équipe médicale pour se prononcer sur son état de santé et affirmer avec certitude que le procès rouvrira bien lundi 11 juillet.
« Le procureur avait dit qu’elle sortirait mardi, nous constatons jeudi que ce n’est toujours pas le cas », souligne Me Ange Rodrigue Dadje, avocat de l’ancienne première dame, contacté par Jeune Afrique, précisant tout de même que « son état de santé s’est amélioré ».
« On ne juge pas un cadavre »
Dans un communiqué publié lundi 4 juillet, la défense avait reproché à l’État d’avoir laissé Simone Gbagbo sans soins pendant de longs mois. « On ne juge pas un cadavre ! La défense tient à rappeler que la priorité doit être l’état de santé de Madame Simone Gbagbo, les soins qu’on doit lui apporter ainsi que sa convalescence », détaillaient lundi ses avocats.
Ces derniers ont également reproché à l’un des médecins de la clinique d’avoir violé le secret médical en informant le procureur de la République de l’état de santé de l’ancienne première dame, tout en ayant refusé de les recevoir.
Simone Gbagbo a « régulièrement été suivie », affirme le parquet
Faux, répond le procureur, qui assure que le médecin cité n’est pas connu de ses services. Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le parquet général affirme par ailleurs que Simone Gbagbo a « régulièrement été suivie par ses médecins personnels », citant notamment un neurochirurgien, un radiologue, un ORL ou encore un diabétologue. Des soins pris en charge par l’administration judiciaire, précise le texte lu à la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne.
« Le parquet général s’insurge contre les conseils de Madame Simone Ehivet Gbagbo, qui en plus de méconnaître les efforts des personnes qui travaillent à préserver la santé de Mme Simone Ehivet Gbagbo, visent à jeter le discrédit sur le gouvernement et sur l’administration judiciaire », ajoute encore ce communiqué daté du 5 juillet.
De son côté, la défense persiste et signe. « Nous ne jetons pas le discrédit, nous confirmons que ce malaise est la conséquence de la privation de soins dont à été victime Simone Gbagbo », précise Me Dadje, qui assure la défense de l’ancienne première dame, jugée depuis fin mai à la Cour d’assises d’Abidjan pour crimes contre l’humanité.
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