Fièvre jaune : l’OMS prévoit de vacciner 15 millions de personnes en RDC et en Angola
Plus de 15 millions de personnes seront vaccinées à partir du mois d’août en Angola et en RDC pour éradiquer l’épidémie de fièvre jaune, a indiqué l’OMS jeudi. Le coût de cette campagne sans précédent est estimé à 34 millions de dollars.
« C’est une avancée sans précédent », a déclaré, ce jeudi 7 juillet à Genève, Bruce Aylward, directeur général adjoint de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) après avoir annoncé que 15 millions de personnes seraient vaccinées contre la fièvre jaune dès le début du mois d’août. Ces sept derniers mois, un peu moins de 15 millions d’Africains avaient déjà été vaccinés, dont 2,8 millions à Kinshasa.
La fièvre jaune est une maladie virale hémorragique causée par une piqûre de moustique femelle, le Aedes aegypti. Le même qui véhicule le Zika et la dengue. Au total, plus de 11 millions de personnes vont être vaccinées dès fin juillet en République démocratique du Congo (RDC). Elles seront plus de 4,3 millions en Angola. Près d’un tiers d’entre elles vivent dans les zones frontalières entre les deux pays.
La maladie est mortelle dans environ 50% des cas, a indiqué Bruce Aylward
À ce jour, la fièvre jaune a été signalée dans 47 pays, dont 33 situés en Afrique. L’Angola et la RDC sont les pays les plus touchés, avec 875 cas confirmés dans le premier et 127 dans le deuxième. « La maladie est mortelle dans environ 50% des cas », a indiqué Bruce Aylward.
Pourquoi avoir fixé ce calendrier ? « Cette campagne doit être terminée avant la prochaine saison des pluies en septembre où le risque d’extension du virus va à nouveau augmenter », a expliqué le directeur général adjoint de l’OMS.
34 millions de dollars
Le coût de cette campagne sans précédent est estimé à 34 millions de dollars. Selon l’OMS, quelque 20 millions restent encore à trouver. Pour cela, l’organisation qui s’apprête à lancer une campagne internationale de dons compte sur la générosité des États.
Selon Bruce Aylward, vacciner la population des zones rurales ne suffit plus à endiguer la propagation du virus, comme c’était encore le cas il y a dix ans. L’augmentation des déplacements de population a fragilisé les zones urbaines qui subissent une surpopulation. Le risque d’extension internationale serait également plus important, selon lui. « Les épidémies peuvent être explosives et dangereuses », a prévenu M. Aylward.
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