Soudan du Sud : cinq soldats tués dans un accrochage entre camps rivaux à Juba

Cinq soldats de l’armée loyale au président Salva Kiir sont morts jeudi soir lors d’un accrochage avec des troupes de l’ex-rébellion de Riek Machar cantonnées à Juba depuis la signature de l’accord de paix d’août 2015 censé mettre fin à la guerre civile.

Riek Machar à gauche et Salva Kiir à droite, lors de leur premier meeting du gouvernement d’union nationale, le 29 avril 2016. © Jason Patinkin/AP/SIPA

Riek Machar à gauche et Salva Kiir à droite, lors de leur premier meeting du gouvernement d’union nationale, le 29 avril 2016. © Jason Patinkin/AP/SIPA

Publié le 8 juillet 2016 Lecture : 1 minute.

Deux personnes ont également été blessées dans cet incident qui s’est déroulé dans le quartier de Gudele à Juba, capitale du Soudan du Sud. Mais, les circonstances et les causes de la fusillade ne sont pas encore déterminées, selon le porte-parole de Riek Machar, Nyarji Roman.

Interrogés par des médias sud-soudanais, le ministre de la Défense, Kuol Manyang, a aussi confirmé l’accrochage de même qu’un porte-parole de l’Armée populaire de Libération du Soudan (SPLA) ainsi que le bilan de cinq morts.

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Enquête prévue

Le vendredi 8 juillet dans la matinée, le calme semblait revenir. « Je veux dire à la population qu’il n’y a pas de raison de paniquer. La situation est calme à présent et les dirigeants des deux camps ont ordonné à leurs troupes de rester cantonnées dans leurs casernes », a déclaré le porte-parole de Riek Machar, précisant qu’une enquête allait être diligentée sur l’accrochage.

Cet incident ravive les craintes d’un échec du fragile processus de paix en cours au Soudan du Sud, qui s’apprête à marquer samedi, sans festivités, le cinquième anniversaire de son indépendance.

Le pays tente de sortir d’une guerre civile de plus deux ans, débutée en décembre 2013 et qui a fait plusieurs dizaines de milliers de morts.

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Accord de paix fragile

Dans le cadre d’un accord de paix signé en août 2015 entre les deux principaux protagonistes du conflit, Salva Kiir et Riek Machar, ce dernier est revenu en avril à Juba où il a été réinstallé vice-président et a formé avec Salva Kiir un gouvernement d’union nationale.

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Mais sur le terrain, les combats se poursuivent et la défiance entre les dirigeants des deux camps fait craindre à nombre d’observateurs internationaux un échec du processus de paix et une nouvelle plongée dans un conflit à grande échelle.

Conformément à l’accord de paix, 1 370 soldats et policiers ex-rebelles sont revenus à Juba pour garantir la sécurité de de Riek Machar. L’armée gouvernementale affirme, elle, n’avoir conservé dans la ville que les 3 420 soldats auxquels elle a droit.

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