Guinée : Conakry fête la qualification du Syli national
Alors que le pays est frappé depuis plus d’un an par une épidémie d’Ebola meurtrière, la qualification du Syli national en quart de finale de la CAN 2015, jeudi, a apporté un peu de baume au coeur des Guinéens.
Le monument représentant le Sily national au carrefour de Bellevue (Dixinn), jeudi 29 janvier. © Diawo Barry/J.A.
Publié le 29 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.
"Ebola n’est pas guinéen, soutenez le Syli !" "Ebola a gagné !" "Coupe Ebola !" C’est un échantillon des nombreux slogans qui fusaient ce jeudi 29 janvier dans les rues de Conakry, où piétons et engins roulants ont convergé spontanément dès l’annonce à 15h de la qualification de l’équipe nationale aux quarts de finale de la 30e édition de la CAN… aux dépens des Aigles du Mali à la suite d’un tirage au sort à Malabo.
Mohamed Lamine Touré, professeur rencontré dans un café du centre ville de Kaloum ne trouve pas les mots pour exprimer son bonheur : "C’est plus qu’une joie de voir notre équipe se qualifier en quart de finale !" Cheikh Badra Yansané assure lui la gestion d’un écran géant téléviseur donné par l’État pour permettre aux jeunes de vivre la CAN en direct. "Nous sommes vraiment contents ici ! Nous remercions les enfants et les encourageons à aller jusqu’au bout !"
"Que notre ‘Messi’ se rétablisse vite !"
Mais la prestation du Syli face aux Aigles du Mali ne rassure pas tous les supporters. Yansané interpelle le coach français, Michel Dussuyer : "Hier, on a mal joué. De souvenir, c’est le match le plus vilain que la Guinée ait joué. Malgré les blessures, l’entraîneur devrait s’adapter aux matchs en permutant certains joueurs." Et de se réjouir du fait que la blessure du capitaine Ibrahima Traoré ne soit pas aussi grave que celle de Florentin Pogba, qui a déjà fait ses adieux à la CAN : " Il faut que notre Messi (surnom du capitaine du Syli de Guinée) se rétablisse vite".
Avec cette qualification, la Guinée vient de relever son premier défi : celui de n’avoir pas été éliminée par la Côte d’Ivoire et le Mali. De fait, ces dernières années, les voisins de la Guinée sont devenus sa véritable bête noire. Le deuxième défi est de vaincre la malédiction de ses éliminations en quarts de finale, étape fatidique pour l’équipe nationale qui peine à renouer avec la période glorieuse du Hafia 77, triple champion d’Afrique. Mais pour être en demi-finale, le Syli national devra battre dimanche prochain le Ghana. Cette fois-ci, pas au tirage au sort.
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