Le territoire de l’EI en Syrie et en Irak en recul de 12% depuis janvier

Le groupe Etat islamique (EI) a perdu 12% du territoire qu’il contrôle en Irak et en Syrie au cours des six premiers mois de 2016, selon une analyse du cabinet britannique spécialisé IHS Jane’s publiée dimanche.

Une rue de Douma à l’est de Damas le 6 juillet 2016. © AFP/Abd Doumany

Une rue de Douma à l’est de Damas le 6 juillet 2016. © AFP/Abd Doumany

Publié le 10 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

L’EI, organisation jihadiste la plus redoutée au monde et auteur d’attentats meurtriers dans plusieurs pays, avait proclamé en 2014 un « califat » islamique à partir des zones qu’il contrôlait dans la Syrie en guerre et en Irak voisin.

« En 2015, le califat de l’EI s’est réduit de 12.800 km2, à 78.000 km2, soit une perte nette de 14%. Au cours des premiers six mois de 2016, ce territoire s’est encore réduit de 12% », affirme l’analyse.

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En Syrie, où il est combattu à la fois par l’armée du régime soutenue par la Russie, une alliance arabo-kurde appuyée par les Etats-Unis ainsi que par les rebelles, l’EI avait notamment perdu la cité antique de Palmyre le 27 mars. En Irak, les troupes gouvernementales ont repris son fief de Fallouja le 26 juin.

Les jihadistes sont également assiégés à Minbej, situé sur leur principale route d’approvisionnement entre la Syrie et la Turquie.

En 2015, ils avaient déjà perdu Tall Abyad, l’un des principaux points de passage pour leur ravitaillement en Syrie. Et en Irak, ils avaient perdu Sinjar, dans le nord, et Ramadi, chef-lieu de la grande province sunnite d’Al-Anbar.

Le texte ne précise pas quel pourcentage du territoire le groupe contrôle dans les deux pays.

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Le 16 mai, le Pentagone avait annoncé que l’EI avait perdu « environ 45% » du territoire qu’il avait conquis en Irak, et « entre 16 et 20% » en Syrie.

« A mesure que le califat de l’EI se réduit, il devient clair que son projet de gouvernance est en train d’échouer et le groupe privilégie désormais de nouveau l’insurrection », affirme Columb Strack, analyste auprès d’IHS.

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« De ce fait, nous nous attendons malheureusement à une augmentation du nombre d’attaques (…) à travers l’Irak et la Syrie, et ailleurs, y compris en Europe », ajoute l’analyste.

Le cabinet indique par ailleurs que les revenus mensuels de l’EI ont baissé, passant de 80 millions de dollars (72,4 millions d’euros) en mars 2015 à 56 millions de dollars (50,6 millions d’euros) en mars 2016. « Ce chiffre a continué depuis à baisser depuis d’au moins 35% », d’après Ludovico Carlino, un autre analyste.

« Avec les défaites militaires sur le terrain, ceci a un impact sur la cohésion interne du groupe, comme l’indique l’augmentation importante du nombre de défections depuis janvier 2016 », dit-il.

Face à ses pertes, l’EI avait diffusé mercredi une vidéo de propagande montrant « l’organisation du califat », affirmant notamment que ce dernier était formé de 35 wilayat (provinces) dont 19 en Syrie et en Irak.

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