Burkina : le canadien Roxgold démarre la production d’or à Yaramoko

La société minière canadienne a coulé le premier lingot d’or de la mine de Yaramoko, dans l’ouest du Burkina Faso. Durant la décennie d’exploitation, ce site va rapporter environ 152 millions d’euros de revenus à l’État.

Vue de la mine de Yaramoko, au Burkina Faso, entrée en production au second semestre 2016. © Roxgold

Vue de la mine de Yaramoko, au Burkina Faso, entrée en production au second semestre 2016. © Roxgold

Publié le 11 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

Un an après avoir obtenu son permis minier à Yaramoko, le groupe canadien Roxgold y a démarré sa production en fin de semaine dernière.

C’est le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thieba, qui a présidé l’entrée en production de la mine de Yaramoko, située dans l’ouest du pays près de la ville de Bagassi, à 225 km de Ouagadougou, la capitale du pays.

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Ambitions

« Notre objectif est de produire en moyenne 100 000 onces d’or par an au Burkina, soit environ 3 tonnes par an, sur une période d’une décennie », a confié à Jeune Afrique, le directeur général de Roxgold Sanu, la filiale locale du groupe canadien en charge de Yaramoko, dirigée par le Mauricien André Baya.

Le projet minier va rapporter 100 milliards de F CFA (152 millions d’euros) de revenus à l’État burkinabè et générer au moins 480 emplois directs, d’après les dirigeants du groupe canadien.

La compagnie minière a déjà distribué 900 millions de F CFA en compensation à quelques 142 propriétaires terriens affectés par ses activités.

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Investissements

Roxgold Sanu, détenue à 90 % par Roxgold et à 10 % par l’État burkinabè, estime à 180 millions de dollars ses investissements sur le projet de Yaramoko, dont environ la moitié a été financée par des prêts des banques françaises Société générale et BNP Paribas.

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Roxgold détient une deuxième filiale dans le pays : Roxgold Burkina Faso S.A.R.L.

À travers ses deux filiales, le groupe canadien détient cinq permis de recherche au Burkina à savoir Solna, Teyanga et Yantara (nord-est), à Boussoura (sud-ouest) et à Houko, près de Yaramoko. Se félicitant d’avoir d’excellents rapports avec le gouvernement burkinabè, Roxgold espère bientôt porter sa production annuelle à quatre tonnes.

Coté au TSX Venture Exchange, une bourse basée à Calgary, au Canada, Roxgold atteignait une capitalisation d’environ 500 millions de dollars en juin. Fin mai, le groupe minier indiquait disposer de 32 millions de dollars de liquidités pour financer ses projets.

Le groupe minier canadien est détenu à deux tiers par des investisseurs institutionnels [PDF], parmi lesquels la Société financière internationale (IFC – groupe de la Banque mondiale), les britanniques M&G Investment et Appian Capital Advisory, ainsi que le canadien 1832 Asset Management.

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