Tuerie de Dallas : selon la police, le tireur préparait une attaque à la bombe

Le tireur de Dallas, Micah Johnson, détenait un véritable arsenal de guerre à son domicile et préparait notamment une attaque à la bombe dévastatrice, a-t-on appris auprès de la police dimanche.

Une veillée à la mémoire des policiers tués, le 10 juillet à Dallas. © Laura Buckman/AFP

Une veillée à la mémoire des policiers tués, le 10 juillet à Dallas. © Laura Buckman/AFP

Publié le 11 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

Le pire a-t-il été évité ? Les autorités américaines ont annoncé dimanche 10 juillet que Micah Johnson, l’ancien soldat de 25 ans qui a tué cinq policiers jeudi dernier à Dallas, préparait une attaque à « la bombe dévastatrice ».

L’information a été révélée en premier lieu par le chef de la police de Dallas, David Brown. Lors d’une perquisition chez l’auteur de la tuerie, la police aurait mis la main sur un véritable arsenal de guerre. Les enquêteurs pensent que « le suspect savait manier les explosifs et que le matériel découvert était si important qu’il aurait pu avoir des effets dévastateurs dans notre ville et dans le nord du Texas », a déclaré David Brown à la chaîne américaine CNN. Toujours  selon les forces de l’ordre, Michah Johnson aurait minutieusement préparé son attaque, en précisant que la tuerie de jeudi n’était sans doute qu’un coup d’essai.

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Grande tension

L’acte solitaire de Micah Johnson, dont le but était de « s’en prendre à des policiers blancs », a été commis dans un contexte de vives tensions entre policiers et la communauté noire.

Quelques jours avant la tuerie de Dallas, deux Africains-Américains avaient été abattus par la police, l’un dans le Minnesota et l’autre en Louisiane. Des vidéos de ces bavures, filmées par des témoins, ont circulé sur le Net et ont été visionnées des millions de fois, provoquant un véritable émoi dans tout le pays.

C’est ainsi que dans la nuit de samedi à dimanche, des manifestations ont été organisées pour rendre hommage à ces Afro-Américains abattus par la police. Preuve d’un climat actuellement très tendu, des incidents se sont  produits en marge de quelques rassemblements. Dans la ville de Saint Paul (Minnesota) par exemple, un total de 21 agents de police ont été blessés cette nuit-là et 102 personnes ont été interpellées. « Cela n’a rien à voir avec le deuil, cela n’a rien à voir avec une manifestation, cela s’appelle une émeute », a déclaré le maire de Saint Paul, Chris Coleman.

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Une autre manifestation tendue s’est déroulée à Baton Rouge, ville de Louisiane où un Noir, vendeur de CD à la sauvette, a été plaqué au sol par deux policiers avant d’être abattu mardi à bout portant. Plus de 100 personnes ont là aussi été interpellées.

Barack Obama appelle au calme

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Dimanche depuis Madrid, le président Obama a renouvelé ses appels au calme, en précisant que les attaques contre les policiers « desservent la cause » de ceux qui s’inquiètent légitimement des carences du système judiciaire américain.

Selon une base de données compilée par le Washington Post et citée par l’AFP, plus de 500 personnes auraient déjà été tuées par balle par la police en 2016 aux États-Unis.

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