L’argent des Africains : Sofia, rédactrice dans une agence multimédia en Algérie – 874 euros par mois

Sofia* est une jeune Algéroise qui travaille dans une agence de communication, vit en colocation et apprécie les sorties culturelles. Après son travail, cette citadine à l’emploi du temps bien rempli, a ouvert son porte-monnaie à Jeune Afrique.

Sofia est rédactrice dans une agence de communication à Alger (photo d’illustration). © Harold Maduro/Creative Commons/Flickr

Sofia est rédactrice dans une agence de communication à Alger (photo d’illustration). © Harold Maduro/Creative Commons/Flickr

Publié le 13 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

Sa silhouette élancée court d’un rendez-vous à un autre. À 27 ans, Sofia est une jeune femme pressée. Rédactrice pour une agence de communication à Alger, elle travaille six jours sur sept en fonction de l’actualité qui ne s’arrête jamais. Cet emploi qu’elle occupe depuis un et demi lui rapporte un salaire de 100 000 dinars (810 euros).

Mais comme Sofia aime les défis et surtout la diversité, elle met son diplôme de langues étrangères appliquées accompagné d’une année d’études en Angleterre en pratique, et réalise des traductions de l’anglais au français pour une entreprise. Ce petit boulot non déclaré lui procure 32 euros par mois.

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Outre son penchant pour les langues, Sofia affectionne aussi la mode. Fidèle à son caractère, volontaire dans son travail comme dans son temps libre, elle a entrepris de louer des robes de soirées sur internet. « Au lieu de laisser mes tenues s’abîmer dans le placard, j’ai eu l’idée de les proposer sur Facebook », raconte la jeune femme coquette aux longs cheveux soyeux. « Surtout qu’il existe peu d’offre de robes simples et de petites tailles en Algérie ». Cette activité lucrative, mise en sommeil ces derniers mois à cause de l’absence d’internet dans le nouveau logement, rapporte en moyenne 32 euros par mois.

Logement (en colocation) : 211 euros

Depuis son arrivée en Algérie, il y a un an et demi, Sofia née en France de parents algériens, vit en colocation. Son appartement au centre-ville d’Alger qu’elle partage avec une Algérienne du même âge qu’elle lui revient à 211 euros par mois, eau et électricité compris. Pour les courses de maison, elle dépense mensuellement 101 euros. En attendant l’installation d’une ligne internet qui tarde à arriver en dépit des demandes répétées, Sofia utilise des recharges 3G sur son téléphone portable pour se connecter à internet. Et comme la jeune femme est une accro de l’information, son crédit s’évapore rapidement dans les vidéos visionnées.  Elle dépense ainsi 20 euros par mois chez son opérateur téléphonique.

Les loisirs pour décompresser : 90 euros

Avec sa semaine de travail chargée, Sofia a besoin des loisirs pour souffler. Pour « se vider la tête », comme elle dit, Sofia pratique régulièrement le sport, avant dans une salle, dorénavant en plein air. Les soirées et les week-ends, elle se détend en sortant avec ses amis, « au restaurant, en concert ou dans des cafés à l’ambiance cosy ». Et pour se faire plaisir, la jeune femme élégante au style toujours soigné, s’offre des habits ainsi que quelques massages et séances d’esthétique dans un institut de beauté. Au total, pour ces activités d’agrément, Sofia dépense 90 euros par mois.

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Les voyages pour voir la famille

Si les transports à Alger ne lui coûtent rien, car Sofia n’a pas de voiture et se déplace le plus souvent à pied, en revanche, elle dépense en moyenne 65 euros par mois en billets d’avion pour rendre visite à ses parents et sa famille en France.

Elle s’arrange pour toujours épargner 80 euros mais l’argent qu’elle met de côté peut aller jusquà 377 euros. Ce qui lui reste de son salaire elle l’épargne. « Déjà pour payer mon loyer de l’année prochaine car en Algérie les loyers se paient à l’année », précise Sofia. « Et aussi pour un jour pouvoir acheter ou construire en Algérie ».

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* Le prénom a été modifié

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