États-Unis : une ONG attaque Facebook au motif que le Hamas utilise le réseau social

Une ONG reproche au réseau social de permettre au Hamas d’utiliser ses services. Elle a engagé, lundi 11 juillet, une action en justice et réclame un milliard de dollars de dommages et intérêts au géant du web.

Un employé de Facebook à Menlo Park, Californie, 15 mars 2013. © Jeff Chiu/AP/SIPA

Un employé de Facebook à Menlo Park, Californie, 15 mars 2013. © Jeff Chiu/AP/SIPA

Publié le 12 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

Des victimes israéliennes et américaines d’attaques palestiniennes ont engagé, lundi 11 juillet, à New York une action en justice contre Facebook, au motif que le réseau social permet au groupe islamiste Hamas de l’utiliser, selon une ONG israélienne.

Cette action a été initiée par l’ONG Shurat Hadin au nom des membres de la famille de quatre Israélo-Américains et d’un Américain tués depuis le début en octobre dans le contexte d’une vague de violences dans les Territoires palestiniens, à Jérusalem et en Israël. Celle-ci a coûté la vie à 214 Palestiniens, 34 Israéliens, deux Américains, un Érythréen et un Soudanais, d’après un décompte de l’AFP. La plupart des Palestiniens tués sont des auteurs ou auteurs présumés d’attaques, selon Israël.

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Dommages et intérêts

Les plaignants, qui réclament un milliard de dollars (905 millions d’euros) en dommages et intérêts, arguent que Facebook met sa plate-forme de communication à disposition du Hamas en violation de la loi antiterroriste américaine, qui interdit aux sociétés américaines de fournir un soutien matériel à des groupes désignés comme terroristes.

Selon Nitsana Darshan-Leitner, directrice de Shurat Hadin, organisation qui milite pour les droits des familles de victimes d’attentats, des membres du Hamas ont soit perpétré soit revendiqué les attaques contre les cinq victimes.

Israël veut légiférer

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D’après elle, le but de cette plainte est de forcer Facebook à durcir ses règles  en frappant le groupe américain au portefeuille. Facebook n’a pas commenté l’ouverture de cette action en justice car le groupe a dit ne pas avoir encore été notifié de son contenu. Dans un communiqué, Facebook a toutefois précisé qu’il n’y avait pas de place pour les contenus encourageant la violence, les menaces directes ou la haine sur son réseau et rappelé que ses utilisateurs pouvaient dénoncer les contenus dont ils croient qu’ils violent nos normes.

En juin, les ministres israéliens de la Justice et de la Sécurité intérieure avaient annoncé qu’ils comptaient faire avancer une législation visant à rendre illégale la diffusion de contenus inappropriés, comme l’encouragement à des attaques terroristes. Cette législation pourrait amener les géants d’internet comme Facebook et Google à rendre des comptes.

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