Soudan du Sud : au moins 36 000 personnes forcées de fuir les combats
Au moins 36 000 personnes ont été déplacées par les combats au Soudan du Sud depuis vendredi, a indiqué l’ONU mardi, après quatre jours d’affrontements meurtriers à Juba entre forces loyalistes et ex-rebelles.
![Des habitants de Djouba, la capitale du Soudan du Sud, cherchant refuge dans le camp du Programme alimentaire mondial le 10 juillet 2016. © Sinisa Marolt/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/07/12/sipa_ap21920728_000012-1.jpg)
Des habitants de Djouba, la capitale du Soudan du Sud, cherchant refuge dans le camp du Programme alimentaire mondial le 10 juillet 2016. © Sinisa Marolt/AP/SIPA
« Les derniers combats depuis vendredi ont déplacé 36 000 personnes » dans et autour de Juba, a expliqué Vanessa Huguenin, une porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (Ocha). Ce chiffre risque cependant d’évoluer en raison du caractère très incertain de la situation.
Ces personnes sont en majorité des femmes et des enfants. Fuyant les violents affrontements qui ont éclaté vendredi, ceux-ci ont trouvé refuge dans les sites de protection des civils de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (Minuss) et dans d’autres endroits de la capitale.
« Les besoins sont immenses »
« Il est impératif que les civils soient autorisés à se déplacer librement pour se réfugier et que le personnel humanitaire soit protégé pour avoir un accès immédiat, sûr et sans entrave aux personnes » qui ont besoin d’aide, a indiqué l’Ocha.
« La situation humanitaire est grave et les besoins sont immenses. De fortes pluies dans certaines parties de Juba ont aggravé la situation », a souligné par ailleurs le bureau de l’Onu.
Respect du cessez-le-feu
Sur le terrain, le cessez-le-feu décrété la veille par le président Salva Kiir et son rival, le vice-président Riek machar, était respecté mardi matin dans la capitale sud-soudanaise.
Par ailleurs, le secrétaire général des Nations unies a demandé au Conseil de sécurité de décréter un embargo sur les armes et de nouvelles sanctions ciblées sur les fauteurs de troubles. Depuis vendredi, les combats auraient fait quelque 300 morts, selon l’ONU.
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