Wara confirme la note d’investissement de Coris Bank avant son entrée en Bourse
L’agence de notation Wara a confirmé la note « BBB » attribuée à Coris Bank international. Parmi les atouts du groupe bancaire burkinabè, qui prépare une entrée en Bourse avant la fin de l’année, Wara retient sa croissance rapide, son caractère innovant et sa bonne gestion des risques.
![Siège de Coris Bank à Ouagadougou, en novembre 2014. © DR](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/01/12/sige-de-la-coris-bank-ouagadougou.jpg)
Siège de Coris Bank à Ouagadougou, en novembre 2014. © DR
West Africa Ratings Agency a annoncé, lundi 11 juillet dans un communiqué, qu’elle maintient les notes attribuées à Coris Bank International (CBI), numéro trois au Burkina Faso. L’agence de notation confirme la note d’investissement « BBB » à long terme, de même que celle de court terme (w-4), avec perspective stable.
Wara indique que sa décision reflète en partie la croissance rapide du groupe qui est devenu en huit ans un acteur majeur au Burkina, son principal marché.
Expansion rapide et bonne rentabilité
Créé en 2008 sur les cendres de la Financière du Burkina, établissement de crédit alors en pleines difficultés, Coris Bank a connu une expansion rapide. Son total de bilan est passé de 237 milliards de F CFA (en 2010 à 648 milliards en 2015 (+18 % sur un an).
Le groupe, qui possède une quarantaine d’agences à travers le Burkina, est l’une des banques les plus rentables de la place financière de Ouagadougou. Coris a réalisé un résultat net de 15 milliards de F CFA en 2015, stable sur un an (-0,2 %), et devrait distribuer à son actionnariat près de 7 milliards de F CFA de dividendes.
Dans son rapport, Wara souligne également le caractère innovation de la CBI, qui a mis l’accent sur la proximité avec ses clients à travers notamment son « agence mobile » déployée à travers le pays et qui fait ses premiers pas sur le marché de la finance islamique.
L’agence de notation insiste en outre sur la bonne maîtrise des risques du groupe bancaire. Les créances en souffrance brutes représente 4,54 % de son portefeuille, et elles sont couvertes par des provisions à hauteur de 89,24 % fin 2015 (contre 70 % en 2011).
Vent favorable
Présente en Cote d’Ivoire, au Mali et au Togo où elle détient des filiales, Coris compte s’installer cette année au Sénégal et au Bénin alors que le groupe avait échoué en 2013 à mettre un pied au Niger où il a dû revendre ses parts dans BIA-Niger.
Profitant de ce vent favorable, les actionnaires du groupe bancaire, détenu à 70 % par l’entrepreneur burkinabè Idrissa Nassa ainsi que des institutionnels locaux comme l’assureur burkinabè Sonar ou encore la Caisse nationale de sécurité sociale, ont approuvé un projet d’augmentation de capital de 20 % comme l’avait révélé Jeune Afrique en avril dernier.
Cette augmentation du capital va ouvrir la voie à une introduction à la Bourse régionale des valeurs mobilières, basée à Abidjan, où la banque deviendra la troisième entreprise burkinabè cotée après l’opérateur télécoms Onatel, contrôlé par Maroc Télécom, et BOA – Burkina Faso, filiale locale du marocain BMCE Bank of Africa.
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