ONU : vers la délocalisation des négociations interlibyennes… en Libye ?

Les négociations interlibyennes, qui se déroulent actuellement à Genève, pourraient se délocaliser en Libye, du moins si les conditions de sécurité y sont « suffisantes », a indiqué jeudi l’ONU.

Saleh al-Makzoum, vice-président du CGN, le 29 janvier 2015 à Tripoli. © AFP

Saleh al-Makzoum, vice-président du CGN, le 29 janvier 2015 à Tripoli. © AFP

Publié le 29 janvier 2015 Lecture : 2 minutes.

"Il y a eu un accord sur le principe de convoquer de futures discussions en Libye, à condition que les conditions logistiques et de sécurité soient suffisantes", a indiqué jeudi 29 janvier la Misnul, la force des Nations unies pour la Libye, dans un communiqué, deux jours après la mort de neuf personnes dont cinq étrangers dans une attaque revendiquée par la branche libyenne du groupe terroriste État islamique contre l’hôtel Corinthia de Tripoli.

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Des négociations depuis 15 jours à Genève

Livrée aux groupes armés qui défendent des intérêts souvent locaux et dirigée par deux Parlements et deux gouvernements rivaux, la Libye est s’est enfoncée dans le chaos depuis la chute de Kadhafi en octobre 2011.

Des négociations sous l’égide de l’ONU se sont engagées il y a 15 jours à Genève pour tenter de trouver une issue à la crise politique. À l’issue de la première session de ces négociations, vendredi 16 janvier, l’ONU avait annoncé que les participants étaient parvenus à un accord sur un calendrier en vue de former un gouvernement d’union.

Mais l’absence de certains acteurs du conflit lors de cette première session avait été critiquée par des experts. Ils estimaient que les personnes présentes à Genève ne représentaient pas réellement les partis en conflit dans le pays et n’avaient pas suffisamment d’influence sur le terrain.

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Ni le général à la retraite Khalifa Haftar, qui a lancé ces derniers mois une opération pour reprendre Benghazi aux mains des groupes armés islamistes qui la contrôlent ni Fajr Libya, la coalition de milices islamistes qui contrôle Tripoli n’avaient été invités aux négociations.

 >> Pour aller plus loin : Le pétrole, enjeu de la crise libyenne

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Le CGN qui boycottait les négociations annonce sa participation

Le Congrès général national (CGN, non reconnu par la communauté internationale), le Parlement sortant qui boycottait jusque-là les négociations de Genève en disant souhaiter la tenue des négociations en Libye pour y participer, avait lui aussi critiqué l’accord sur le gouvernement d’union.

Dans une déclaration télévisée jeudi, le vice-président du CGN, Salah al-Makhzoum, a réservé un accueil favorable à l’annonce de l’ONU. "Nous annonçons que nous allons participer activement et sérieusement aux prochains rounds des négociations qui se tiendront en Libye", a t-il affirmé.

Des négociations toujours en cours à l’ONU

Parrallèlement, les négociations se poursuivent en ce moment au siège de l’ONU à Genève avec une table ronde regroupant des représentants des municipalités, pour discuter de mesures de confiance.

Ces représentants ont expliqué hier à Bernardino Leon, représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye et chef de la Misnul, les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans leur circonscription, notamment "les pénuries dans les services et dans l’alimentation ainsi que l’insécurité". Ils se sont accordés à "surmonter leurs différences" pour proposer des "idées concrètes pouvant améliorer le quotidien de la population".

(Avec AFP)

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