Burundi : le gouvernement refuse de siéger à la table des négociations à Arusha

La délégation de Bujumbura a boudé mardi la cérémonie officielle marquant la reprise des pourparlers interburundais à Arusha, en Tanzanie. Elle reproche à la médiation d’avoir invité des putschistes à dialoguer.

Pierre Nkurunziza, le président burundais, le 20 août 2016 à Bujumbura. © Landry Nshimiye/AFP

Pierre Nkurunziza, le président burundais, le 20 août 2016 à Bujumbura. © Landry Nshimiye/AFP

Publié le 12 juillet 2016 Lecture : 1 minute.

Le gouvernement burundais reste intransigeant sur la question : il ne discutera pas avec des responsables politiques et de la société civile qu’il accuse d’être derrière la tentative de putsch de mai 2015 à Bujumbura.

En conséquence, ses délégués ont refusé, le 12 juillet, d’assister à la cérémonie officielle de reprise du dialogue interburundais. En cause : la présence de Jean Minani, président du CNARED, leader de la principale coalition d’opposition mais aussi celle de Pacifique Nininahazwe et Armel Niyongere, deux activistes de la société civile très impliqués dans la campagne contre le troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.

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À en croire Willy Nyamitwe, conseiller à la présidence de la République du Burundi, ces trois personnalités sont recherchées par la justice et « ne peuvent pas être [conviées] au dialogue à Arusha ».

Début des consultations

Malgré ce couac, la médiation conduite par Benjamin Mkapa, ancien président tanzanien, a entamé des consultations séparées.

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Ce nouveau round du dialogue doit s’étendre sur trois jours et réunir autour d’une même table les représentants du gouvernement, des partis politiques, des représentants des différentes confessions religieuses et des membres la société civile du Burundi. Pas gagné.

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