Le Maroc table sur une croissance de 1,5 % en 2016

Dans un contexte marqué par un recul de la valeur ajoutée du secteur agricole, le PIB du Maroc ne devrait croître que de +1,5 % cette année, contre 4,5 % en 2015. Selon les estimations du Haut-Commissariat au Plan, une reprise est attendue en 2017, avec une croissance anticipée à 3,5 %.

Sur le stand du Maroc au Salon de l’Agriculture, à Paris, en février 2015. © Vincent Fournier/Jeune Afrique

Sur le stand du Maroc au Salon de l’Agriculture, à Paris, en février 2015. © Vincent Fournier/Jeune Afrique

PhotodeprofilJoelAssoko3 (2)

Publié le 13 juillet 2016 Lecture : 1 minute.

Durant une conférence de presse organisée à Casablanca le mardi 12 juillet, Ahmed Lahlimi Alami, patron du Haut-Commissaire au Plan du Maroc (HCP), est revenu sur la situation économique du royaume, qui a connu un premier semestre difficile.

Le dirigeant marocain s’est appesanti sur la situation du secteur agricole, estimant que « la tendance à la baisse du rythme de croissance de la production des céréales devrait se maintenir avec la faible productivité des zones qui connaissent la plus grande concentration des petites et moyennes exploitations familiales ».

la suite après cette publicité

Le royaume a fait face, cette année, à une pluviométrie déficitaire qui a durement affecté sa production agricole, dont la valeur ajoutée devrait baisser de -9,7 % en 2016, malgré les bonnes performances de l’élevage, de l’arboriculture et du maraîchage, a expliqué Ahmed Lahlimi Alami, selon la retranscription de son intervention.

L’apport « précieux » des nouveaux métiers

La faiblesse de la croissance du pays, attendue à +1,5 % cette année, tient également à « la forte décélération des activités tertiaires qui constituent 66 % de la valeur ajoutée [du secteur non-agricole] », qui a coïncidé avec « la crise du BTP et en particulier celle du bâtiment », victimes de l’endettement des entreprises et des ménages et de la politique de distribution des crédits bancaires, a souligné Ahmed Lahlimi Alami.

Malgré ces difficultés, le PIB du secteur non-agricole du royaume devrait croître de +3,1 %, selon les estimations du haut commissaire au Plan, qui  a salué « le précieux apport à l’économie nationale des nouveaux métiers du Maroc et en particulier à la compétitivité de ses exportations », notamment dans le secteur automobile et dans l’aéronautique.

la suite après cette publicité

Pour 2017, le responsable du HCP table sur une croissance économique de +3,5% – un chiffre qui sera révisé fin 2016 lors de la présentation du budget économique prévisionnel pour l’année prochaine – portée par la reprise « après deux années de baisse » de l’investissement et le maintien de la consommation finale « même à un rythme modéré ».

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires