Rodolphe Adada, nouvel ambassadeur du Congo-Brazzaville en France
Le ministère congolais des Affaires étrangères a annoncé mardi que Rodolphe Adada était nommé ambassadeur du Congo-Brazzaville en France. Le retour aux affaires d’un vieux baobab de la scène politique congolaise.
Éjecté du gouvernement de « rupture »
Son nom n’avait pas été repris sur la liste des membres du nouveau gouvernement congolais mis en place après la réélection controversée fin mars de Denis Sassou Nguesso. Habitué des conseils des ministres, Rodolphe Adada, 70 ans, n’avait ainsi pas été reconduit dans la nouvelle équipe gouvernementale dirigée par le Premier ministre Clément Mouamba.
La mise à l’écart de Rodolphe Adada, ministre d’État en charge des Transports et de l’Aviation civile dans le gouvernement précédent, était alors interprété par certains observateurs comme l’un des signes apparents de la « rupture » promise par le président nouvellement réélu.
Vieux baobab du PCT
Natif de Gamboma, au centre du département des Plateaux, Rodolphe Adada est un vieux baobab du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) dont il a rejoint le comité central il y a… 44 ans !
Mathématicien de formation, il participe ensuite à des gouvernements successifs au Congo-Brazzaville, s’occupant entre autres des Affaires étrangères, des Mines et Hydrocarbures, du Développement industriel, des Transports.
Lors des législatives de 2002, il est élu député de la première circonscription de Ouenze, le cinquième arrondissement de Brazzaville.
Expérimenté dans la diplomatie
Dans sa riche carrière politique, Rodolphe Adada a surtout dirigé la diplomatie congolaise, notamment entre 1997 et 2007.
Puis, ce proche du président Denis Sassou Nguesso a été placé à la tête la Mission conjointe des Nations unies et de l’Union africaine au Darfour (Minuad). Poste qu’il occupa entre le 5 juillet 2007 et le 31 août 2009 avant de revenir au Congo-Brazzaville pour occuper un nouveau poste ministériel.
Ambassadeur (enfin) agréé par Paris
Brazzaville cherchait désespérément depuis bientôt une année un ambassadeur, rue Paul Valéry, dans le 16e arrondissement de Paris. En poste depuis 1998, le diplomate congolais Henri Lopes avait en effet annoncé en août 2015 sa retraite.
« Des noms que nous avions proposé dans le passé n’avaient jamais reçu des réponses favorables des autorités françaises », indique une source diplomatique congolaise. Mais à en croire une autre source au ministère congolais des Affaires étrangères, « c’est depuis le 22 juin que Brazzaville a reçu l’agrément de Paris » sur sa proposition de nommer l’ancien ministre Rodolphe Adada. Signe de réchauffement entre les deux capitales ?
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