Attentat de Nice : de nombreux étrangers parmi les victimes
Le feu d’artifice du 14 juillet à Nice a attiré environ 30 000 personnes, dont de nombreux étrangers en visite ou vivant sur place. Au moins trois ressortissants de Tunisie et du Maroc ont trouvé la mort dans l’attaque terroriste, dont le bilan provisoire s’élève à 84 victimes.
Des personnes rendent hommages aux victimes de l’attaque terroriste qui a fait au moins 84 morts à Nice le 14 juillet. © Francois Mori/AP/SIPA
Publié le 15 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.
Des étrangers de diverses nationalités ont été tués dans l’attaque terroriste qui a frappé la ville de Nice dans la soirée du 14 juillet, faisant au moins 84 morts, dont dix enfants et adolescents, et 202 blessés selon le dernier bilan fourni par le parquet. Quelque 30 000 personnes s’étaient rassemblées sur la promenade des Anglais, très fréquentée en cette saison, pour admirer le feu d’artifice organisé à l’occasion de la fête nationale, selon la mairie de la ville azuréenne. De nombreux touristes mais aussi des habitants de Nice, qui compte une importante communauté maghrébine, ont été fauchés par le poids lourds de 19 tonnes lancé à vive allure dans la foule.
Trois victimes maghrébines
Dès vendredi matin, les autorités tunisiennes ont annoncé dans un communiqué la mort d’au moins un de leurs ressortissants : Bilal Labaoui, âgé d’une trentaine d’années et originaire de Kasserine, dans le centre du pays. Le Maroc déplore également « au moins deux victimes », a indiqué vendredi en fin de journée à Jeune Afrique une source consulaire du Consulat du Maroc à Marseille, mis au courant par leurs proches. « Il s’agit d’une femme et d’un enfant. L’identification est en cours », a-t-elle précisé, sans pouvoir donner à ce stade plus de d’informations sur le nombre de blessés.
Selon l’AFP, l’une des deux victimes marocaines se nomme Fatima Charrihi, habitante de Nice, âgée de 60 ans et mère de sept enfants. C’était « une femme très pieuse, une personne magnifique, attentionnée autant avec ses enfants qu’avec les autres », a témoigné à l’AFP l’associé d’un de ses fils. Interrogé par l’Express à la sortie du Centre universitaire méditerranéen de Nice, transformé en refuge pour les proches des victimes, son fils Hamza, 28 ans, a tenu à lui rendre hommage : « Ce que je peux dire, c’est qu’elle portait le voile, pratiquait un islam du juste milieu. Un vrai islam. Mais ce n’est pas celui des terroristes ».
Des dizaines de familles musulmanes ont perdu un proche dans l’attentat
« Une dizaine de familles musulmanes ont perdu un proche dans l’attentat », a déploré à l’AFP le vice-président du conseil régional du culte musulman, Boubekeur Berri, en annonçant la tenue d’ « un prêche unique, vendredi dans les mosquées de Nice pour dénoncer l’abject et le drame ».
Nombreuses nationalités
Parmi les premières victimes étrangères identifiées figurent deux Américains, une Suissesse, une Russe, une Arménienne, un Ukrainien, a-t-on appris via l’AFP. Par ailleurs, le ministre belge des Affaires étrangères a indiqué être sans nouvelle d’une vingtaine de ressortissants belges. Parmi les dizaines de blessés enregistrés figurent au moins un Britannique, selon Londres, et deux Roumains, actuellement hospitalisés.
Le bilan peut encore s’alourdir. Actuellement, 52 blessés se trouvent en état d’urgence absolue, dont 25 en réanimation, a indiqué le procureur de la République, François Molins, lors d’une conférence de presse. Ce dernier a confirmé l’identité du chauffeur du camion, abattu par les policiers. Il s’agit un ressortissant tunisien de 31 ans, domicilié à Nice, qui n’était pas connu des services de renseignement pour radicalisation. Son ex-épouse a été placée en garde à vue.
