Mahmoud Abbas attendu à Addis-Abeba pour le sommet de l’UA
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est attendu vendredi à Addis-Abeba pour l’ouverture du sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine.
Cette année, le sommet des chefs d’État de l’Union africaine (30-31 janvier) n’accueillera pas, comme c’est habituellement la tradition, d’invité d’honneur. Une personnalité étrangère au continent devrait toutefois être scrutée de près par les observateurs à Addis-Abeba : Mahmoud Abbas.
Le président de l’Autorité palestinienne est attendu vendredi 30 janvier pour l’ouverture du sommet des chefs d’État et de gouvernement au siège de l’UA. Il est devrait notamment se présenter à la tribune du hall Nelson Mandela pour prononcer un court discours après ceux de la présidente de la Commission de l’UA, la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, et du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon.
Solidarité historique
Mahmoud Abbas ne s’était plus rendu à Addis-Abeba pour un sommet de l’UA depuis 2012. Une longue absence au regard des liens historiques qui unissent l’organisation panafricaine et la Palestine. Depuis sa fondation, l’UA (ex-OUA) ne cesse de soutenir la cause palestinienne et défend aujourd’hui le projet de création d’un État palestinien basé sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.
L’ensemble des pays du continent, hormis le Cameroun et l’Érythrée, reconnaissent la Palestine. Chaque sommet de l’UA se conclut donc généralement par une résolution de soutien à la Palestine. En présence de Mahmoud Abbas, cela devrait à nouveau être le cas à l’issue de cette 24e grand-messe de l’UA.
Offensive diplomatique
Les dirigeants palestiniens mènent depuis plusieurs années une offensive diplomatique internationale pour obtenir la reconnaissance de leur État, s’attirant au passage les foudres de leurs homologues israéliens. Le 31 octobre 2011, la Palestine a commencé par obtenir le statut d’État membre de l’Unesco. Un an plus tard, le 29 novembre 2012, l’Assemblée générale des Nations unies a reconnu la Palestine comme État observateur non-membre avec une confortable majorité. Plus récemment, au début du mois de janvier 2015, les Palestiniens ont adhéré à la Cour pénale internationale (CPI), entraînant l’ouverture d’un examen préliminaire sur des crimes de guerre perpétrés par Israël lors des derniers conflits à Gaza et en Cisjordanie.
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Benjamin Roger, envoyé spécial à Addis-Abeba
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