Crash d’EgyptAir : le mot « feu » mentionné sur un enregistreur de vol

Le mot « feu » a été capté par un enregistreur de vol de l’appareil EgyptAir avant que celui-ci s’abîme en Méditerranée en mai, a annoncé samedi une commission d’enquête dirigée par l’Égypte.

Un appareil d’EgyptAir. © AFP

Un appareil d’EgyptAir. © AFP

Publié le 17 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

Les enquêteurs avaient déjà indiqué fin juin que l’analyse de l’autre « boîte noire », celle contenant les données de vol, avait montré que des alertes signalant de la fumée à bord s’étaient déclenchées avant le crash en mer de l’Airbus A320.

Le vol MS804 reliant Paris au Caire le 19 mai s’est abîmé entre la Crète et la côte nord de l’Egypte après avoir soudainement disparu des écrans radar pour des raisons encore indéterminées, tuant les 66 personnes à bord, dont 40 Égyptiens et 15 Français.

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« La commission (d’enquête) a commencé à écouter les enregistrements du Cockpit Voice Recorder (CVR) avant l’accident (et) l’existence d’un « feu » est mentionnée », selon un communiqué.

« Il est néanmoins encore trop tôt pour déterminer la raison ou l’endroit où le feu s’est déclaré », poursuit le texte.

Ces nouvelles informations pourraient conforter l‘hypothèse d’une défaillance technique pour expliquer le crash, après que l’Égypte eut initialement évoqué la possibilité d’un attentat.

Les données des cartes mémoires du CVR avaient été extraites en début de mois après la réparation de cet enregistreur de vol, récupéré en mer à la mi-juin avec l’autre boîte noire, le Flight Data Recorder (FDR).

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Dans son communiqué, la commission d’enquête égyptienne a par ailleurs annoncé que les recherches en mer étaient terminées.

Le navire de recherches John Lethbridge, qui a repêché les deux boîtes noires, « est arrivé au port d’Alexandrie aujourd’hui (samedi) après avoir terminé sa mission (…) et s’être assuré de la récupération de tous les restes humains sur le site du crash », indique le texte.

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Fin octobre, une bombe avait explosé à bord d’un avion de touristes russes après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh dans l’est du pays (224 morts). L’attaque avait été revendiquée par le groupe jihadiste État islamique (EI).

Mais pour le cas du vol Paris-Le Caire, la thèse de l’attentat a vite cédé du terrain face à celle d’un incident technique, notamment en l’absence de revendication et en raison d’alarmes signalant des défaillances.

Le 20 juin, EgyptAir a annoncé que la compagnie allait commencer à indemniser les familles des 66 victimes en leur versant 25 000 dollars chacune.

Cette somme ne préjuge pas des compensations financières qui seront versées ultérieurement par les assurances, en fonction des responsabilités des différents acteurs impliqués qui doivent encore être déterminées par l’enquête.

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