Union africaine : ouverture du sommet de Kigali, avec de nombreux sujets à l’ordre du jour

Le 27e sommet des chefs d’État de l’Union africaine (UA) s’est ouvert dimanche peu après la mi-journée. La succession de Nkosazana Dlamini-Zuma, la crise au Soudan du Sud et la question du retour du Maroc au sein de l’organisation font partie des principaux sujets sur lesquels le sommet va se pencher.

Le logo de l’Union Africaine. © Evan Vucci/AP/SIPA

Le logo de l’Union Africaine. © Evan Vucci/AP/SIPA

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Publié le 17 juillet 2016 Lecture : 3 minutes.

Élection en suspens

Dimanche 17 juillet dans la matinée, lors d’une longue session à huis clos censée préciser l’ordre du jour du sommet, les chefs d’État de l’Union africaine (UA) ont étudié une demande de report de l’élection de nouveau président de la Commission de l’organisation, déposée par les pays de la Cedeao (Commission économique des États d’Afrique de l’Ouest). Selon plusieurs sources diplomatiques, le Tchadien Idriss Déby Itno, président en exercice de l’UA, a exprimé sa réserve, estimant qu’il n’y avait pas de fondement juridique pour enclencher un report. Tout devrait se décider dimanche après-midi lors de la plénière des chefs d’État.

Si le vote a lieu, les partisans d’un report feront tout pour qu’aucun des trois candidats en lice – l’Équato-Guinéen Agapito Mba Mokuy, la Botswanaise Pelonomi Venson-Moitoi et l’Ougandaise Speciosa Wandira-Kazibwe – n’obtienne la majorité nécessaire pour l’emporter. « Il faut 19 voix pour bloquer le vote et la Cedeao représente 15 pays », analyse-t-on dans l’entourage d’un chef d’État d’Afrique de l’Ouest. Encore faut-il que la sous-région reste unie lors du vote…

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Une force africaine au Soudan du Sud ?

La situation au Soudan du Sud est au coeur d’intenses tractations depuis plusieurs jours à Kigali. Depuis son arrivée dans la capitale rwandaise, vendredi, Ban Ki-moon a multiplié les entretiens. Tout juste de retour de Djouba, Festus Mogae, l’ancien chef de l’État botswanais et président de la Commission de surveillance et d’évaluation de l’accord de paix d’août 2015, s’est entretenu longuement, samedi, avec Linda Thomas Greefield, sous-secrétaire d’État américaine aux Affaires africaines. Cette dernière a également rencontré le président sénégalais, Macky Sall.

Samedi soir, les chefs d’État d’Afrique de l’Est et de la Corne de l’Afrique se sont réunis lors d’un dîner organisé à l’hôtel Serena de Kigali et auquel a assisté Ban Ki-Moon. Le président Salva Kiir et son vice-président Riek Machar n’étaient pas présents mais représentés par un envoyé spécial, Nhial Deng. Selon une source diplomatique onusienne, l’Igad a approuvé la demande de Ban Ki-moon de voir des troupes africaines renforcer les 12 000 hommes de l’Unimiss.

L’envoi de cette force africaine n’a pas encore été officialisé par l’Igad mais a été confirmé par une diplomate kényane sur Twitter. L’officialisation pourrait intervenir en fin de journée après une réunion du Conseil paix et sécurité.

Vers un retour du Maroc ?

D’abord annoncée, la présence du roi du Maroc Mohammed VI à Kigali en marge du sommet de l’UA a été démentie samedi par un proche du souverain. Mais une importante délégation composée notamment du conseiller diplomatique du roi, Taïeb Fassi-Fihri, du ministre des Affaires étrangères du Maroc, Salaheddine Mezouar, et de l’ambassadeur du Maroc à Nairobi, Abdelilah Benryane est présente dans un grand hôtel de la capitale rwandaise.

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Le chef de la diplomatie marocaine multiplie les entretiens dans le but de négocier les conditions d’un retour du royaume au sein de l’UA, trente-deux ans après son départ. Les discussions portent sur les conditions politiques – liées à la question du Sahara occidental – et juridiques de ce retour.

Le financement de l’UA presque adopté

Lors d’une réunion à huis clos samedi 16 juillet soir, les chefs d’État, les ministres des Affaires étrangères et ceux des Finances, ont approuvé le principe d’un mode de financement de l’Union africaine (UA), qui dépend encore aujourd’hui aux trois-quarts de l’aide extérieure. Une nouvelle taxe de 0,2% sur les importations devrait ainsi rapporter 1,2 milliard de dollars dès 2017, année – annoncée – de son introduction dans les lois de finance nationales. Cette décision devrait être entérinée aujourd’hui.

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Retrait de la CPI : aux chefs d’État de s’entendre

Mercredi 13 juillet, la question agitait tous les ministres des Affaires étrangères, réunis au deuxième étage du centre de conférences de Kigali : au-delà d’une déclaration de principe, l’UA peut-elle imposer des modalités de départ de la CPI aux 34 membres africains de cette institution ? Sans nul doute l’un des gros débat à venir entre les chefs d’État qui pourraient décider de signer un texte. Ou pas.

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