Le FMI décaisse 17 millions de dollars pour le Niger

Le Fonds monétaire international a approuvé mi-juillet un décaissement de 17,1 millions de dollars en faveur du Niger, dans le cadre d’un programme de prêt initié en 2012. Au total, le Fonds a déboursé 150 millions de dollars en quatre ans, à travers ce mécanisme.

Vue du pont sur le fleuve Niger à Niamey, le 19 décembre 2014. © Vincent Fournier/J.A.

Vue du pont sur le fleuve Niger à Niamey, le 19 décembre 2014. © Vincent Fournier/J.A.

Publié le 18 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le lundi 11 juillet un décaissement de 12,34 millions de droits de tirage spéciaux – DTS – soit environ 17,1 millions de dollars, en faveur du Niger, dans le cadre de la facilité élargie de crédit (FEC) accordée au pays sahélien en mars 2012.

Ce financement consiste en prêts portant un taux d’intérêt de 0 % (révisable tous les deux ans) et un différé d’amortissement de cinq ans et demi pour une maturité maximale de dix ans. Les décaissements dans le cadre de la FEC sont soumis à la mise en oeuvre de certaines réformes. Dans le cas du Niger, Niamey s’était engagé en 2012 à œuvrer, entre autres, à « rationaliser » la gestion des finances publiques et de la dette et à instaurer « un cadre juridique et de contrôle transparent » dans les mines et le pétrole.

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Selon le communiqué publié le 11 juillet, le FMI a validé la huitième revue des résultats enregistrés par Niamey, dans le cadre de la FEC. Le décaissement approuvé la semaine dernière porte à 149,7 millions de dollars le financement apporté depuis mars 2012 au pays par l’institution de Bretton Woods à travers ce mécanisme. En novembre 2015, l’accord initial, qui portait sur une durée de trois ans et un financement de 121 millions de dollars, a été prorogé jusqu’en décembre 2016 et revu à la hausse.

Croissance soutenue malgré les chocs

Les dirigeants du FMI ont salué la résilience de l’économie du Niger, qui « poursuit sa croissance […] malgré les préoccupations liées à la situation sécuritaire, les chocs des cours des matières premières et le ralentissement de l’activité régionale », selon les propos de Min Zhu, directeur général adjoint du Fonds, repris dans le communiqué.

Le FMI table sur une croissance de +5,2 % du PIB du Niger en 2016, « impulsée par une accélération de l’activité agricole et un redressement du secteur des ressources naturelles ». À moyen terme, elle devrait atteindre +6,3 %, selon la même source. En 2015, la croissance du PIB du Niger a été de +3,5 %, contre +7 % en 2014.

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Le FMI souhaite un « rééquilibrage budgétaire »

L’institution internationale a toutefois rappelé que ce niveau restait inférieur au taux de croissance de +7 % nécessaire « pouvoir réduire sensiblement la pauvreté à moyen terme ».

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Le FMI a, en outre, regretté les « dérapages dans la réalisation des objectifs budgétaires et […] une accumulation d’arriérés de dépenses intérieurs en 2015 », entraînés par la hausse des dépenses en capital.

Les équipes du FMI ont aussi critiqué « le manque de supervision effective de la chaîne de la dépense » et exhorté Niamey à enclencher un « rééquilibrage budgétaire soutenu » dans le but de « préserver la viabilité de la dette et des finances publiques et de mieux mettre à profit les recettes issues des ressources naturelles afin de réduire le déficit d’infrastructures et de promouvoir une croissance inclusive ».

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