Infrastructures : IFC et Proparco apportent 85 millions d’euros pour le Transgabonais
La Société d’exploitation du Transgabonais, exploitant du réseau ferroviaire de 650 km qui relie le sud-est du Gabon à la côte Atlantique, a reçu un prêt de 85 millions d’euros, apporté par la Société financière internationale et le français Proparco, pour financer la rénovation de ses infrastructures.
La Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) a obtenu un prêt de 85 millions auprès de la Société financière internationale (IFC – filiale du groupe de la Banque mondiale dédiée au secteur privée) et de Proparco (filiale de l’Agence française de développement).
Ce financement comprend 52,5 millions d’euros apportés par IFC et 32,5 millions d’euros de Proparco, selon un communiqué publié le 14 juillet par la filiale du groupe de la Banque mondiale.
Cet emprunt entre dans le cadre d’un important projet d’investissements prévu par Setrag pour moderniser ses infrastructures.
Cette filiale du groupe minier Comilog (détenue à 64 % par le français Eramet et à 29 % par l’État gabonais) exploite près de 650 kilomètres de rail, reliant le port d’Owendo, à 10 km au sud de la capitale Libreville, à la ville de Franceville, dans le sud-est du pays, très riche en ressources minières.
En 2015, Setrag a transporté 3,95 millions de tonnes de manganèse des mines du Haut-Ogooué au port d’Owendo. Unique opérateur ferroviaire du Gabon, la filiale d’Eramet dispose d’une concession de trente ans, obtenue en 2005.
Un vaste programme de rénovation
Le financement d’IFC et de Proparco entre dans le cadre de la première phase, d’une durée de quatre ans, de ce programme de modernisation (prévu pour s’achever en 2022).
Il prévoit la réhabilitation de la voie ferrée ainsi que l’acquisition d’un nouveau matériel roulant pour le remplacement et l’expansion de la flotte actuelle. À terme, Setrag espère réduire le temps de trajet sur la ligne et doubler à 16 trains par jour le trafic sur son réseau.
Le coût de la première tranche de ce programme est estimé à 236 millions d’euros. Au financement apporté par IFC et Proparco (conseillés par le cabinet d’avocats britannique Allen & Overy) doit s’ajouter une contribution de 86 millions d’euros du gouvernement gabonais. Le reliquat va être financé par une contribution de Comilog et par les gains générés par Setrag à travers l’exploitation du Transgabonais (ces derniers ont été conseillés par l’américain Willkie Farr & Gallagher).
Le coût total du projet, sur les sept ans, est estimé à 330 millions d’euros.
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