Le Ghana revoit à la baisse ses prévisions de croissance en 2016

Le gouvernement ghanéen a ramené à +4,1 % sa prévision du taux de croissance du PIB du pays cette année, contre un taux de +5,4 % annoncé auparavant. Un taux de croissance encore plus bas (+3,2 %) avait été évoqué début juillet.

Vue du « Black Star Square », à Accra, capitale du Ghana. © Rjruiziii/Wikimedia Commons

Vue du « Black Star Square », à Accra, capitale du Ghana. © Rjruiziii/Wikimedia Commons

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Publié le 19 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

À l’instar d’autres producteurs africains de pétrole, l’économie ghanéenne accuse le coup dans un contexte marqué par des prix du brut, très en-dessous de leur niveau d’il y a à peine deux ans.

Le gouvernement ghanéen a réduit ses prévisions de croissance économique à +4,1 % en 2016, contre +5,4 % annoncés au début de l’année, en raison de prix à l’exportation inférieurs aux attentes et d’une production de pétrole irrégulière, a indiqué à Reuters Seth Terkper, le ministre des Finances, le lundi 19 juillet.

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Le Ghana, où des élections législatives et présidentielle sont prévues en novembre prochain, pâtit non seulement des faibles cours du brut, mais également de l’interruption de la production du champ Jubilee, le plus important site pétrolier du pays, entre mars et mai. Ce qui a représenté des millions de dollars de recettes en moins. La production de Jubille, qui a redémarré depuis, reste encore inférieure aux capacités du site.

Révisions successives des chiffres de la croissance

Début juillet, le gouvernement ghanéen avait annoncé une réduction encore plus marquée de ses prévisions de croissance à +3,2 % en 2016, soit la plus mauvaise performance économique du pays depuis 1983, avait rapporté l’agence Bloomberg. Une prévision depuis « rectifiée » par les autorités ghanéennes, selon qui le mauvais chiffre communiqué était dû à des « erreurs » dans les calculs de l’administration.

Le nouveau taux « corrigé » prend en compte « la publication des chiffres révisés du PIB de l’année 2015, la révision des prévisions de la production d’or pour 2016-18 et l’arrêt du (navire de production) FPSO Kwame Nkrumah », a expliqué Seth Terkper, cité par Reuters. Le taux de croissance du PIB du Ghana en 2015 a, en effet, été révisé à la hausse à +3,9 %, contre +3,5 % annoncés auparavant pas les autorités d’Accra.

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Selon les chiffres provisoires du ministère des Finances, l’économie ghanéenne a crû de +4,9 % au premier trimestre 2016, contre +4,5 % au premier trimestre 2015. Les données prévisionnelles pour les deux prochaines années tablent sur une croissance de +7,8 % en 2017 et de +6,7 % en 2018. Des chiffres encore inférieurs aux performances du début de la décennie (+14,4 % en 2011, +9,3 % en 2012), dans la foulée du démarrage de la production pétrolière au large des côtes ghanéennes.

Années difficiles

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Le pays, qui a traversé des années difficiles en 2014 et 2015, s’est engagé dans un programme de réforme budgétaire et fiscale, dans le cadre d’un plan d’aide du FMI. Accra s’est notamment engagé à réduire son déficit public, attendu à 5 % du PIB en 2016, 3 % en 2018 et 2 % en 2019.

Il est important de noter, toutefois, qu’en dépit des difficultés rencontrées par le Ghana (également grand producteur d’or et de cacao), l’économie du pays a connu, en moyenne, une progression spectaculaire depuis une dizaine d’année.

En dollars courants, le PIB du Ghana est passé de 10,7 milliards de dollars en 2005 à 47,8 milliards de dollars en 2013, avant de retomber à 37,86 milliards de dollars en 2015, selon les chiffres de la Banque mondiale.

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