Tunisie : la Banque centrale table sur 3 % de croissance en 2015
La Banque centrale de Tunisie (BCT) a indiqué tabler sur une croissance de 3 % en 2015, en hausse par rapport aux 2,5 % de l’année précédente mais toujours trop « modeste » compte tenu des « défis » auxquels fait face le pays.
![Chedly Ayari est le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie. © Onis Abid pour JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/02/03/Chedly-Ayari_Ons-Abid-JA.jpg)
Chedly Ayari est le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie. © Onis Abid pour JA
L’économie tunisienne devrait croître de 3 % cette année, a indiqué la Banque centrale dans un communiqué. Soit une croissance supérieure aux 2,5 % enregistrés en 2014, mais qui « demeure modeste compte tenu de l’importance des défis en matière de relance de l’investissement et de l’emploi ». Ce taux de croissance est d’ailleurs inférieur aux 4 % annoncés pour 2015 fin août dernier, comme le note un document du Fonds monétaire international [PDF].
Au titre des mauvaises nouvelles, la Banque a également noté le ralentissement de la croissance de la production industrielle (0,3 % sur 10 mois en 2014 contre 2,1 % l’année précédente), et le repli des secteurs du tourisme et du transport aérien. Le déficit courant continue quant à lui à croître, à 8,9 % du PIB en 2014, contre 8,3 % en 2013.
Regain de confiance
L’institution dirigée par Chedly Ayari a en revanche salué le succès rencontré en janvier par un emprunt obligataire d’un milliard de dollars qui illustre « le regain de confiance des marchés financiers internationaux ». Elle a aussi noté avec satisfaction un ralentissement de l’inflation (5,5 % en 2014 contre 6,1 % en 2013). Enfin, la BCT a enfin appelé l’ensemble des acteurs tunisiens à permettre l’émergence d’un « climat politique propice à mettre en œuvre les réformes structurelles nécessaires à l’impulsion de la croissance et de l’emploi ».
Après quatre ans de transition post-révolutionnaire, la Tunisie a élu un Parlement et un nouveau président fin 2014. Le nouveau gouvernement de coalition, qui doit obtenir la confiance des députés mercredi, réuni quatre des principaux partis du pays dont le vainqueur des élections, Nidaa Tounès et leurs rivaux islamistes d’Ennahda.
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(Avec AFP)
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