Tunisie : le Premier ministre Habib Essid demande un vote de confiance au Parlement

Le chef du gouvernement tunisien Habib Essid, sous pression depuis plusieurs semaines, a officiellement demandé mercredi un vote de confiance du Parlement.

Habib Essid, le chef du gouvernement tunisien le 22 janvier 2016 à Paris. © Christophe Ena/AP/SIPA

Habib Essid, le chef du gouvernement tunisien le 22 janvier 2016 à Paris. © Christophe Ena/AP/SIPA

Publié le 20 juillet 2016 Lecture : 1 minute.

« La demande a été déposée », a indiqué à l’AFP une source gouvernementale, qui n’a pas souhaité être nommée. La requête doit maintenant être examinée par le bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP, Parlement) et le vote devrait avoir lieu la semaine prochaine, a confirmé une source parlementaire.

Selon la Constitution, le chef du gouvernement peut solliciter du Parlement un vote de confiance quant à la poursuite des activités de son cabinet. Si la confiance n’est pas renouvelée, le gouvernement est considéré comme démissionnaire et le président charge la « personnalité la plus apte » d’en former un nouveau.

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Habib Essid, dont une interview va être diffusée dans la soirée sur une chaîne privée tunisienne, s’était d’abord dit prêt à quitter son poste « si l’intérêt du pays l’exige », avant d’insister sur la nécessité de passer par le Parlement.

Sous pression

Ses partisans ont dénoncé des « pressions » pour l’obliger à démissionner, en les attribuant au camp du fils du chef de l’État, Hafedh Caïd Essebsi, dirigeant du parti Nidaa Tounès. « Si on veut une vraie transition démocratique, on doit instaurer des traditions démocratiques », a affirmé à l’AFP un proche du chef du gouvernement, défendant le choix du Premier ministre de ne pas simplement proposer sa démission.

La semaine dernière, un document baptisé « Accord de Carthage », censé ouvrir la voie à la formation du gouvernement d’union, avait été signé au palais présidentiel en l’absence du chef du gouvernement.

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Cette nouvelle intervient alors qu’un bras de fer sur les modalités du départ de Habib Essid se joue en coulisses depuis le 2 juin, date à laquelle le président Béji Caïd Essebsi a proposé la formation d’un cabinet d’union nationale face au grand nombre de critiques contre le gouvernement, accusé d’inefficacité par ses détracteurs.

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