Bank Al-Maghrib passe au crible le système financier marocain

La Banque centrale a rendu public son troisième rapport sur la stabilité financière qu’elle réalise annuellement en collaboration avec les autorités chargées du contrôle des assurances et des marchés de capitaux.

Vue du siège du gouvernement de Bank al-Maghrib, la Banque centrale du Maroc, à Rabat. © Magharebia/Flickr

Vue du siège du gouvernement de Bank al-Maghrib, la Banque centrale du Maroc, à Rabat. © Magharebia/Flickr

fahhd iraqi

Publié le 20 juillet 2016 Lecture : 1 minute.

Dans l’ensemble, 2015 a été une année terrible pour le système financier marocain, mais ce dernier a montré sa capacité à tenir le choc.

C’est en substance le constat qui se dégage du dernier rapport sur la stabilité financière, que vient de rendre public Bank Al-Maghrib, la Banque centrale du Maroc.

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Ce rapport est réalisé chaque année, depuis la mise en place du Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS) institué par la nouvelle loi bancaire marocaine entrée en vigueur en 2014.

Ainsi chaque année, la Banque centrale avec l’Autorité marocaine des marchés de capitaux (AMMC) et l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), passe au peigne fin les évolutions des marchés de capitaux, des infrastructures de ce marché ainsi que la capacité de résistance des institutions financières.

Des banques moins rentables, mais résilientes

Il ressort de la nouvelle édition de ce rapport que l’année 2015 n’a pas été des plus rentables pour les établissements bancaires du royaume.

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« Les banques ont dégagé cette année des résultats en baisse de -6,5 % sous la pression du resserrement de leurs marges d’intermédiation et du coût élevé du risque des crédits alors que les résultats de marché ont été plus modestes », peut-on lire dans le rapport.

Les provisions constituées par les banques ont grimpé de +13 % et les établissements de crédits ont substantiellement marqué le pas en termes de financement des entreprises en raison de la hausse du taux moyen des créances en souffrance qui est passée de 6,9 % à 7,4 % entre 2014 et 2015.

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Il n’empêche que « les exercices de stress tests [tests de résistance] réalisés ont permis de confirmer la résilience des banques aux chocs émanant des conditions macroéconomiques, de leur position de liquidité ou de leurs expositions sur leurs filiales étrangères », rassure Bank Al-Maghrib. L’institution dirigée par Abdellatif Jouahri précise néanmoins que les banques marocaines restent « vulnérables aux chocs potentiels susceptibles d’impacter la qualité du crédit de leurs grandes contreparties ».

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