Près de deux mois après la remise en liberté provisoire d’Eddie Komboïgo, le président du Congrès pour le progrès et la démocratie (CDP, le parti de Blaise Compaoré), Léonce Koné, son vice-président, est à son tour sorti de la Maison d’arrêt et de correction des armées (Maca) ce mercredi 20 juillet à Ouagadougou. Relâché sur décision du juge d’instruction du tribunal militaire en charge de l’enquête sur le putsch manqué de septembre 2015, le numéro deux du CDP, arrêté en octobre dernier, reste toutefois inculpé – entre autres – de complicité d’atteinte à la sûreté de l’État. Il devra donc s’expliquer devant les juges, lors d’un procès très attendu annoncé pour la fin de l’année 2016 par les autorités.

Dernier dirigeant du CDP en prison

Proche de Blaise Compaoré, dont il a été ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, Léonce Koné était le dernier dirigeant du CDP en prison pour son rôle présumé dans la tentative de coup d’État. À l’époque, il n’avait pas condamné le coup de force du général Gilbert Diendéré et de l’ex-régiment de sécurité présidentielle (RSP) contre le régime de transition. Il était alors vice-président du CDP, parti qu’il avait dirigé quelques mois juste après la chute de Blaise Compaoré avant de transmettre le relais à Eddie Komboïgo.

La remise en liberté provisoire de Léonce Koné s’inscrit dans une série de libérations de différentes personnalités civiles ou militaires suspectées d’avoir participé au putsch manqué. Outre Eddie Komboïgo, libéré fin mai, plusieurs officiers de l’ex-RSP ont aussi été libérés de la Maca, début juillet.