Répression en RDC : le président de l’Assemblée reconnaît un « dérapage »
Le président de l’Assemblée nationale en République démocratique du Congo (RDC) a reconnu samedi sur Twitter un « dérapage » lorsque la police a tiré à « balles réelles » sur des manifestants opposés à une révision de la loi électorale.
"Plus jamais nous n’admettrons que la police tire des balles réelles sur des manifestants, étudiants ou autres en RD Congo. Il y a eu dérapage, aucune autorité censée ne peut donner l’ordre pour qu’on tire sur son peuple", a souligné samedi Aubin Minaku sur son compte Twitter.
Plus jamais nous admettrons que la Police tire des balles réelles sur des manifestants, étudiants ou autres en RD Congo
— Aubin MINAKU (@MinakuAubin) January 24, 2015
@LithoLeja il y a eu dérapage, aucune autorité censée ne peut donner l’ordre pour qu’on tire sur son peuple
— Aubin MINAKU (@MinakuAubin) January 24, 2015
Entre lundi et mercredi, principalement à Kinshasa, des étudiants et des jeunes ont manifesté contre une révision de la loi électorale qui pourrait permettre au président Joseph Kabila de rester au pouvoir après la fin de son mandat, en 2016. Les marches ont rapidement viré à l’émeute et au pillage.
Bilans contradictoires
Selon le gouvernement congolais, 12 personnes ont été tuées par des vigiles privés. Un bilan très éloigné de celui de la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), qui évoque 42 morts, et de celui de Human Rights Watch (HRW), qui parle d’au moins 40 tués. "Au moins 21 de ces victimes ont été tuées par balles par les forces de sécurité congolaises", a affirmé samedi HRW.
Les députés avaient adopté le 17 janvier un projet de révision de la loi électorale qui pourrait permettre au président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se maintenir à la tête de l’Etat au-delà de la fin de son mandat, alors que la Constitution lui interdit de se représenter à la prochaine présidentielle, censée avoir lieu en 2016.
Vendredi, les sénateurs ont amendé le texte, disant avoir trouvé un "compromis". Mais l’affaire n’est pas réglée : une commission paritaire Assemblée nationale-Sénat doit maintenant se mettre d’accord sur une formulation, faute de quoi c’est le texte avalisé par les députés qui primera.
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